12.04.2023 Views

La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

Un tel message n'a jamais été prêché dans les siècles passés. Paul, comme nous<br />

venons de le voir, ne l'a pas annoncé. Il montre à ses frères la venue de Christ dans un<br />

avenir fort éloigné. Les réformateurs ne le proclamèrent pas non plus. Martin Luther<br />

plaçait le jugement à environ trois cents ans après l'époque où il vivait. Mais, depuis<br />

1798, le sceau qui fermait le livre de Daniel est rompu, la connaissance des prophéties<br />

s'est développée et bien des hommes ont proclamé le message solennel de l'approche du<br />

jugement.<br />

De même que la grande Réformation du seizième siècle, le message de la proximité<br />

de la venue de Christ fut proclamé simultanément dans diverses contrées de la chrétienté.<br />

En Europe comme en Amérique, des hommes de foi et de prière furent poussés à l'étude<br />

des prophéties, et à mesure qu'ils avançaient dans leur étude de la Parole sacrée, ils<br />

pouvaient se convaincre que la _fin de toutes choses était proche. Dans divers pays il se<br />

trouvait des congrégations isolées de chrétiens, chez qui une étude attentive de la Bible<br />

avait fait naître la conviction que l'avènement du Seigneur était proche.<br />

En 1821, trois ans après que Miller eut reçu l'intelligence des prophéties fixant le<br />

temps du jugement, Joseph Wolff, que le zèle missionnaire porta à aller prêcher dans<br />

toutes les parties du monde, commença à proclamer la prochaine venue du Seigneur.<br />

Wolff naquit en Allemagne, de parents juifs. Son père était rabbin. Très jeune déjà, il crut<br />

à la vérité de la religion chrétienne. Doué d'une intelligence vive, et avide de<br />

connaissances, il avait écouté avec le plus vif intérêt les conversations qui se tenaient<br />

dans la maison de son père, où chaque jour de pieux Hébreux se réunissaient pour parler<br />

de leurs espérances, de l'attente de leur peuple, de la gloire du Messie à venir et de la<br />

restauration d'Israël. Entendant un jour mentionner Jésus de Nazareth, il demanda ce qu'il<br />

était. " Un homme de grand talent, lui répondit-on, mais comme il prétendit être le<br />

Messie, le sanhédrin le condamna à mort. " " Pourquoi donc, poursuivit l'enfant,<br />

Jérusalem est-elle détruite, et pourquoi sommes-nous en captivité ? Hélas, hélas 1<br />

répondit son père, c'est parce que les Juifs ont tué les prophètes." Aussitôt l'enfant eut la<br />

pensée que Jésus de Nazareth pouvait bien aussi avoir été un prophète, qui, quoique<br />

innocent, avait été mis à mort par les Juifs. -Travels and Adventures of the Rev. Joseph<br />

Wolff, Vol. 1, p. 6. Ce sentiment s'était tellement emparé de lui que, bien qu'il lui fût<br />

défendu d'entrer dans un temple chrétien, il lui arrivait souvent d'aller écouter la<br />

prédication du dehors.<br />

Lorsqu'il n'avait encore que sept ans, il se targuait un jour devant un voisin chrétien et<br />

âgé, du futur triomphe d'Israël et de la venue du Messie. Le vieillard lui dit avec bonté : "<br />

Cher enfant, je veux te dire qui est le vrai Messie, c'est Jésus de Nazareth que tes ancêtres<br />

ont crucifié, de même qu'ils ont mis à mort les anciens prophètes. Va chez toi, et lis le<br />

cinquante-troisième chapitre d'Esaïe, et tu seras convaincu que Jésus- Christ est le Fils de<br />

Dieu." Ibid., Vol. 1, p. 7. Aussitôt la conviction entra dans son cœur . Il rentra chez lui et<br />

237

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!