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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

Effarés et consternés à l’ouïe des prédictions du Sauveur touchant la destruction du<br />

temple, les disciples voulurent comprendre plus parfaitement le sens de ses paroles.<br />

Pendant quarante ans, les travaux, l’argent, le génie des architectes, rien n’avait été<br />

épargné pour rendre cet édifice à sa splendeur première. Hérode le Grand y avait<br />

consacré les richesses des Romains et celles de la Judée ; l’empereur lui-même l’avait<br />

comblé de ses dons. Des blocs de marbre blanc de dimensions presque fabuleuses,<br />

envoyés de Rome, faisaient partie de ses murailles. C’est sur ces puissantes structures que<br />

les disciples — réunis autour du Maître — appelèrent son attention en ces termes : "<br />

Maître, regarde, quelles pierres, et quelles constructions ! " (Marc 13 : 1.) Jésus répondit<br />

par cette parole saisissante : " Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre<br />

qui ne soit renversée. " (Matthieu 24 : 2.)<br />

Pour les disciples, la destruction de Jérusalem ne pouvait s’accomplir que lors de<br />

l’inauguration du règne universel, personnel et glorieux du Messie pour punir les Juifs<br />

impénitents et briser le joug des Romains. Et comme Jésus leur avait déclaré qu’il<br />

viendrait une seconde fois, leur pensée, à la mention de la ruine de Jérusalem, se reporta<br />

sur cette seconde venue. De là cette triple question qu’ils lui posèrent sur la colline des<br />

Oliviers : " Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de<br />

la fin du monde ? " (Matthieu 24 : 3.) Jésus leur donna une esquisse des événements les<br />

plus saillants qui devaient survenir, avant la fin des temps. Ces prédictions, qui ne furent<br />

pas alors pleinement comprises, étaient destinées à devenir de plus en plus intelligibles au<br />

peuple de Dieu à mesure que le besoin s’en ferait sentir. L’avenir était<br />

miséricordieusement voilé aux disciples. S’ils avaient alors nettement saisi la portée de<br />

ces deux événements sinistres : le supplice et la mort du Sauveur, ainsi que la destruction<br />

de Jérusalem et du temple, ils auraient été glacés d’horreur. Or, la prophétie du Maître<br />

avait un double sens : elle annonçait à la fois la destruction de Jérusalem et les terreurs du<br />

grand jour final.<br />

Aux disciples attentifs, Jésus annonce les calamités qui vont fondre sur Israël apostat,<br />

en particulier parce qu’il rejette le Messie et qu’il se prépare à le crucifier. Des signes<br />

indiscutables devront annoncer cette catastrophe terrible et soudaine. Aussi le Sauveur<br />

donne-t-il â ses disciples cet avertissement : " C’est pourquoi, lorsque vous verrez<br />

l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint —<br />

que celui qui lit fasse attention ! — alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les<br />

montagnes. " (Matthieu 24 : 15, 16 ; Luc 21 : 20, 21.) Dès que les étendards des Romains<br />

se dresseront dans l’enceinte sacrée qui s’étend à quelque distance des murailles de la<br />

ville sainte, les chrétiens devront chercher leur salut dans la fuite. Aussitôt que les signes<br />

paraîtront, qu’on se trouve dans la Judée ou à Jérusalem, il faudra partir sans délai. Celui<br />

qui se trouvera au haut de la maison ne devra pas s’aviser d’y rentrer pour emporter ses<br />

objets de prix. Ceux qui travailleront dans les champs ou les vignes ne devront pas<br />

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