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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

progression constante, à se conformer aux pratiques et aux coutumes mondaines, et<br />

partant, un déclin réel de la vie spirituelle. Mais cette année-là, on vit les indices d'un<br />

déclin soudain et marqué, dans presque toutes les Eglises du pays. Quoique personne ne<br />

parût capable d'en indiquer la cause, le fait lui-même fut généralement constaté et<br />

commenté, tant par la presse que du haut des chaires.<br />

Dans une assemblée du conseil de l'église presbytérienne à Philadelphie, M. Barnes,<br />

auteur du commentaire si largement utilisé et pasteur d'une des principales Eglises de la<br />

ville, fit la déclaration suivante: " Depuis vingt ans que je remplis les fonctions du<br />

ministère, il ne m'était jamais arrivé, jusqu'à la dernière communion, de donner la sainte<br />

cène sans recevoir plus ou moins de membres dans l'Eglise. Mais en ce moment, on ne<br />

voit point de réveils, point de conversions, et apparemment pas beaucoup de croissance<br />

en grâce chez ceux qui font profession de religion. Personne ne vient plus dans mon<br />

cabinet pour s'entretenir du salut de son âme. L'augmentation de la mondanité semble<br />

proportionnée à la prospérité des affaires, et aux brillantes perspectives du commerce et<br />

des manufactures. Tel est le cas pour toutes les dénominations." - Congregational Journal,<br />

23 mai 1844.<br />

Au cours du mois de février de la même année, le professeur Finney, du collège<br />

d'Oberlin, disait : " Nous avons eu devant nous des faits montrant qu'en général les<br />

Eglises protestantes de notre pays sont ou indifférentes ou hostiles à presque toutes les<br />

réformes morales de l'époque. Il existe des exceptions partielles, toutefois, elles sont trop<br />

peu nombreuses pour empêcher que le phénomène ne soit général. Autre chose corrobore<br />

notre dire, l'absence presque universelle de réveils dans les Eglises. L'apathie spirituelle<br />

pénètre presque tout, et s'empare de plus en plus des esprits, comme l'atteste toute la<br />

presse du pays. <strong>La</strong> plupart des membres des Eglises sont enchaînés aux coutumes<br />

existantes, donnant la main aux impies dans leurs parties de plaisirs, dans les danses, les<br />

fêtes, etc. Mais nous n'avons pas besoin de nous étendre longuement sur ce pénible sujet.<br />

Il suffit que les preuves augmentent et nous écrasent, montrant généralement que les<br />

Eglises dégénèrent tristement. Elles se sont fort éloignées du Seigneur, et il s'est retiré<br />

d'elles."<br />

Un tel état de choses n'a jamais été amené dans l'Eglise sans cause. Les ténèbres<br />

spirituelles qui tombent sur les nations, sur les Eglises et les individus sont dues, non à un<br />

retrait de la part de Dieu des secours de la grâce divine, mais à la négligence ou à la<br />

réjection de la lumière divine de la part des hommes. Nous voyons un exemple frappant<br />

de cette vérité dans l'histoire du peuple juif au temps de Christ. Par leur amour du monde<br />

et l'oubli de Dieu et de sa Parole, l'entendement des Juifs s'était obscurci, leurs cœurs<br />

étaient devenus charnels et sensuels. Ils furent donc dans l'ignorance concernant<br />

l'avènement du Messie, et dans leur orgueil et leur incrédulité, ils rejetèrent le<br />

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