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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

sur ce point jeta dans le désappointement et la perplexité ceux qui avaient compté sur le<br />

retour du Seigneur à la première date. Mais cela laissait intact l’argument établissant que<br />

les deux mille trois cents soirs et matins se terminaient en 1844, et que le grand<br />

événement représenté par la purification du sanctuaire devait avoir lieu en cette année-là.<br />

En entreprenant l’étude des Ecritures pour établir qu’elles étaient une révélation<br />

divine, Miller ne pensait pas aboutir à de pareilles conclusions. Il eut même de la peine à<br />

croire au résultat de ses recherches. Mais le témoignage des Ecritures était trop clair, trop<br />

évident pour être rejeté. Il se consacrait à l’étude de la Bible depuis deux ans quand il<br />

arriva, en 1818, à la conclusion solennelle que, dans le délai de vingt-cinq ans, le Christ<br />

reviendrait pour la rédemption de son peuple. " Je ne saurais dire, écrivait-il plus tard, la<br />

joie infinie qui remplit mon cœur à cette pensée et à la perspective inimaginable et<br />

glorieuse de participer à la joie des rachetés. Les Ecritures étaient désormais, pour moi,<br />

un livre nouveau, un vrai festin de l’esprit. Tout ce qui m’avait paru obscur, mystérieux<br />

ou imprécis dans ses enseignements s’était dissipé à la lumière émanant de ses pages<br />

sacrées. De quel éclat, de quelle gloire je voyais briller la vérité ! Toutes les<br />

contradictions et les inconséquences que j’avais auparavant rencontrées dans la Parole<br />

s’étaient évanouies ; et quoiqu’elle renfermât encore bien des choses dont je n’étais pas<br />

certain de posséder une juste intelligence, tant de lumière avait jailli de ses pages pour<br />

dissiper les ténèbres de mon entendement, que je trouvais dans l’étude de 1’Ecriture des<br />

délices insoupçonnées. " (Bliss, Ouv. cité, p. 76, 77.)<br />

Il ajoutait : "Sous la solennelle impression que les événements prédits par les<br />

Ecritures devaient se produire dans un laps de temps aussi court, je me demandai, non<br />

sans effroi, quels devoirs envers le monde m’imposaient les lumières, qui subjuguaient<br />

ma pensée. " Miller ne put se défendre de la conviction que son devoir était d’en faire<br />

part à d’autres. Il s’attendait à rencontrer de l’opposition de la part des impies ; mais il<br />

était certain que tous les chrétiens se réjouiraient à la pensée de contempler bientôt le<br />

Sauveur qu’ ils professaient aimer. Il craignait seulement que la perspective de la<br />

délivrance prochaine ne parût trop glorieuse et que plusieurs chrétiens ne se donnassent<br />

pas la peine de sonder les Ecritures pour y asseoir leur foi. Il hésita donc à en parler. De<br />

peur d’être dans l’erreur et. d’y entraîner ses semblables, il jugea prudent de revoir les<br />

preuves sur lesquelles il avait étayé ses conclusions et de peser à nouveau toutes les<br />

objections qui pourraient se présenter à son esprit. A la lumière de la Parole de Dieu, il<br />

vit ces objections se dissiper comme la brume matinale devant les rayons du soleil. Cinq<br />

années d’études le laissèrent absolument convaincu de l’exactitude de ses conclusions.<br />

Et de nouveau, le devoir de faire connaître à d’autres ce qui lui paraissait clairement<br />

enseigné par la Bible se présenta vivement devant lui. " Quand je vaquais à mes<br />

occupations, écrit-il, j’entendais une voix me répéter sans cesse : " Avertis le monde du<br />

danger qu’il court." Ce passage me revenait constamment à la mémoire : " Quand je dis<br />

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