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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

manière (par le sang des bêtes), mais que les célestes fussent purifiées par des sacrifices<br />

plus excellents " Hébreux 9 : 22, 23, à savoir par le précieux sang de Christ. <strong>La</strong><br />

purification de l'un et l'autre sanctuaires doit être effectuée par le sang, celle du sanctuaire<br />

terrestre, par le sang des bêtes, et celle du céleste, par le sang de Christ. Voici la raison<br />

pour laquelle l'apôtre Paul dit que cette purification doit s'opérer par le sang : " Sans<br />

effusion de sang il ne se fait point de rémission des péchés ". <strong>La</strong> rémission ou<br />

l'enlèvement des péchés, telle est l'œuvre qui doit s'accomplir. Mais comment le péché<br />

pourrait-il souiller soit le sanctuaire céleste, soit le terrestre ? Une étude du service<br />

symbolique nous l'apprendra, car les sacrificateurs qui officiaient sur la terre, " faisaient<br />

un service qui n'était qu'une image et une ombre des choses célestes. " Hébreux 8 : 5.<br />

Le service du sanctuaire terrestre comprenait deux parties. Les sacrificateurs<br />

officiaient quotidiennement dans le lieu saint, tandis qu'une fois l'an, le souverain<br />

sacrificateur accomplissait un service spécial d'expiation dans le lieu très saint, pour<br />

purifier le sanctuaire. Jour après jour, le pécheur repentant apportait son offrande à la<br />

porte du tabernacle, et, plaçant ses mains sur la tête de l'animal, il confessait ses péchés,<br />

s'en déchargeant ainsi figurativement pour les mettre sur l'innocente victime. Alors<br />

l'animal était égorgé. "Sans effusion de sang, dit l'apôtre, il n'y a point de rémission des<br />

péchés." " L'âme de la chair est dans le sang." Lévitique 17 11. <strong>La</strong> loi de Dieu<br />

transgressée exige la vie du transgresseur. Le sacrificateur portait dans le lieu saint le<br />

sang représentant la vie du pécheur, dont la victime portait la culpabilité, et il en faisait<br />

aspersion devant le voile, derrière lequel était l'arche renfermant la loi que le pécheur<br />

avait transgressée. Par cette cérémonie, le péché se trouvait symboliquement transporté<br />

dans le sanctuaire. Dans certains cas, le sang n'était point transporté dans le lieu saint,<br />

mais on y transportait la chair, que le sacrificateur mangeait, selon les ordres que Moise<br />

avait donnés aux fils d'Aaron, en disant : " Elle vous a été donné pour porter l'iniquité de<br />

l'assemblée. " Lévitique 10 : 17. Les deux cérémonies symbolisaient également le<br />

transfert des péchés du pénitent dans le sanctuaire.<br />

Tel était le service qui se poursuivait chaque jour durant toute l'année. Les péchés<br />

d'Israël se trouvaient ainsi transportés dans le sanctuaire, et un service spécial était<br />

nécessaire afin de les en éloigner. Dieu commanda qu'on fit expiation pour chacun des<br />

saints appartements. " Et il fera expiation pour le sanctuaire, en le purifiant des souillures<br />

des enfants d'Israël, de leurs forfaits, et de tous leurs péchés. Il fera la même chose au<br />

tabernacle d'assignation, qui est avec eux au milieu de leurs souillures. " Lévitique 16 :<br />

16, 19. On devait aussi faire l'expiation pour l'autel, afin de le " nettoyer et de le purifier<br />

des impuretés des enfants de d'Israël ". Lévitique 16 : 16, 19. Une fois l'an, au grand jour<br />

des expiations, le sacrificateur entrait dans le lieu très saint pour la purification du<br />

sanctuaire. Le service qui s'y accomplissait complétait la série annuelle des services. Au<br />

jour des expiations, on amenait deux boucs à la porte du tabernacle, et on jetait le sort sur<br />

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