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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

ses disciples cette promesse : Quand " je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je<br />

vous prendrai avec moi " ? (Jean 14 : 3 )<br />

N’était-ce pas un Sauveur compatissant, celui qui, prévoyant la solitude et la douleur<br />

de ses disciples, avait envoyé des anges pour les consoler par l’assurance de son retour<br />

personnel ? Quand, au jour de l’ascension, les disciples avaient jeté un dernier regard<br />

éperdu sur celui qu’ils aimaient, n’avaient-ils pas entendu ces paroles : " Hommes<br />

Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au<br />

ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. "<br />

(Actes 1 : 11 ) Ce message de l’ange n’avait-il pas ranimé l’espérance des disciples et<br />

ceux-ci n’étaient-ils pas " retournés à Jérusalem avec une grande joie" , " louant et<br />

bénissant continuellement Dieu dans le temple " ? (Luc 24 : 52, 53.)<br />

<strong>La</strong> proclamation de la venue de Jésus devrait être aujourd’hui, comme elle le fut pour<br />

les bergers de la plaine de Bethléhem, un " sujet de grande joie ". Ceux qui aiment<br />

réellement le Sauveur ne peuvent s’empêcher d’acclamer le message divin annonçant le<br />

retour de celui en qui sont concentrées leurs espérances de vie éternelle ; de celui qui<br />

revient, non plus pour être injurié, méprisé et rejeté, comme la première fois, mais en<br />

puissance et en gloire, pour racheter son peuple. Seuls ceux qui ne l’aiment pas ne<br />

désirent pas sa venue. L’animosité manifestée par les Eglises à l’ouïe du message céleste<br />

était la preuve la plus évidente qu’elles s’étaient éloignées de Dieu. Ceux qui acceptaient<br />

le message du retour du Christ voyaient la nécessité de s’humilier devant Dieu et de se<br />

convertir. Un grand nombre d’entre eux, qui avaient longtemps hésité entre le Christ et le<br />

monde, comprenaient que le temps était maintenant venu de prendre position. " Les<br />

choses éternelles devenaient pour eux une réalité vivante. Le ciel s’était rapproché, et ils<br />

se voyaient coupables devant Dieu. " (Bliss, Ouv. cité, p. 146.)<br />

Les chrétiens sentaient naître en eux une vie spirituelle nouvelle. Ils avaient<br />

conscience de la brièveté du temps et de la nécessité d’en avertir promptement leurs<br />

semblables. L’éternité semblait s’ouvrir devant eux et leurs préoccupations terrestres<br />

s’estompaient. Ce qui se rapportait à leur bonheur ou à leur malheur éternel éclipsait à<br />

leurs yeux les choses temporelles. L’Esprit d’en haut reposant sur eux donnait une<br />

puissance particulière aux appels qu’ils dressaient à leurs frères et aux pécheurs pour les<br />

engager à se préparer en vue du jour de Dieu. Le témoignage silencieux de leur vie<br />

quotidienne était une censure constante à l’adresse des chrétiens formalistes. Ces<br />

derniers, ne désirant pas être troublés dans la poursuite des plaisirs, des richesses et des<br />

honneurs mondains, s’opposaient à la foi ,adventiste et à ceux qui la proclamaient.<br />

Les arguments tirés des périodes prophétiques étant irréfutables, les contradicteurs en<br />

déconseillaient l’étude sous prétexte que les prophéties étaient scellées. Les protestants<br />

marchaient ainsi sur les brisées de Rome. Alors que l’église romaine prive le peuple des<br />

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