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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

Lorsque le souverain sacrificateur, dans le service typique, quittait le lieu saint, le jour<br />

des expiations, il se présentait devant Dieu pour offrir le sang du sacrifice pour le péché<br />

en faveur de tout Israélite qui se repentait véritablement de ses péchés. De même, Christ<br />

n'avait achevé qu'une partie de son œuvre comme notre intercesseur, et il allait en<br />

commencer une autre dans laquelle il continuait d'offrir son sang devant le Père en faveur<br />

des pécheurs.<br />

Ce sujet n'était point compris des adventistes en 1844. Lorsque le temps où l'on<br />

attendait le Seigneur se fut écoulé, ils crurent encore que sa venue était imminente. Ils<br />

pensèrent être parvenus à une crise solennelle, et crurent que l'œuvre de Christ comme<br />

intercesseur de l'homme avait cessé. Il leur semblait que la Bible enseignait que la<br />

période d'épreuve accordée à l'homme se terminait un peu avant la venue réelle du<br />

Seigneur dans les nuées du ciel. Cela paraissait évident d'après les passages prédisant un<br />

temps où les hommes chercheront Dieu et ne le trouveront pas, où ils frapperont à la<br />

porte de la miséricorde, et qu'elle ne s'ouvrira pas. Ils se demandaient si la date qu'ils<br />

avaient prise pour le moment de la venue de Christ ne marquait pas plutôt le<br />

commencement de cette période qui devait précéder immédiatement sa venue. Ayant<br />

proclamé l'avertissement de l'approche du jugement, ils croyaient avoir tout fait pour le<br />

salut du monde, et ne se sentirent plus sous l'obligation de travailler au salut des<br />

pécheurs. Les moqueries hautaines et blasphématoires des impies paraissaient leur<br />

prouver que l'Esprit de Dieu s'était retiré de ceux qui rejetaient ses appels miséricordieux.<br />

Tout cela les confirmait dans leur croyance que la période de l'épreuve était passée, ou,<br />

comme ils l'exprimaient alors, que ., la porte de la miséricorde était fermée .<br />

Mais une lumière plus vive jaillit de l'étude de la question du sanctuaire. Ils virent<br />

alors que leur croyance à la fin des 2300 jours en 1844 était juste et marquait une crise<br />

importante. Mais bien qu'il fût vrai que cette porte de l'espérance et de la grâce par<br />

laquelle les hommes avaient trouvé accès auprès de Dieu pendant dix-huit cents ans fut<br />

fermée, une autre porte était ouverte et le pardon des péchés continuait d'être offert aux<br />

hommes, parce que Christ intercédait pour eux dans le lieu très saint. Une partie de son<br />

ministère ne s'était terminée que pour faire place à un autre. Il y avait encore une " porte<br />

ouverte " au sanctuaire céleste où Christ officiait en faveur du pécheur. On comprit alors<br />

ces paroles de Christ dans l'Apocalypse, paroles adressées à l'Eglise en ce temps même : "<br />

Voici, dit-il, ce que dit le Saint, le Véritable, qui a la clef de David, qui ouvre et personne<br />

ne ferme, et qui ferme et personne n'ouvre. Je connais tes œuvres. Voici, j'ai ouvert une<br />

porte devant toi, et personne ne peut la fermer. " Apocalypse 3 : 7, 8.<br />

Seuls ceux suivant Jésus, par la foi, dans son œuvre importante d'expiation, reçoivent<br />

les bienfaits de sa médiation en leur faveur, tandis que ceux qui rejettent la lumière<br />

révélant ce ministère n'en reçoivent aucun profit. Les Juifs qui rejetèrent la lumière du<br />

premier avènement de Christ, et refusèrent de croire en lui comme Sauveur du monde, ne<br />

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