12.04.2023 Views

La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

le mal. " (Deutéronome 30 : 15.) <strong>La</strong> mort mentionnée dans ce passage n’est pas celle qui<br />

résulte de la sentence prononcée sur Adam, et que subit toute la famille humaine. C’est la<br />

" seconde mort " , qui est mise en contraste avec la vie éternelle. En conséquence du<br />

péché d’Adam, la mort a passé sur l’humanité. Tous les hommes descendent dans la<br />

tombe. Mais, grâce au plan du salut, tous seront rappelés à la vie.<br />

"Il y aura une résurrection des justes et des injustes. " (Actes 24 : 15.) " Comme tous<br />

meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ." (1Corinthiens 15 : 22.) Une<br />

distinction est faite entre les deux classes de ressuscités. " Tous ceux qui sont dans les<br />

sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront<br />

pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. " (Jean 5 :<br />

28, 29.) Ceux qui seront jugés dignes de participer à la résurrection des justes sont<br />

proclamés " heureux et saints ". " <strong>La</strong> seconde mort n’a point de pouvoir sur eux . "<br />

(Apocalypse 20 : 6.) Ceux qui ne se sont pas assuré le pardon par la conversion et par la<br />

foi devront subir la peine de leurs transgressions : le salaire du péché. Leur châtiment "<br />

selon leurs œuvres " variera quant à son intensité et quant à sa durée ; mais pour tous il se<br />

terminera également par la seconde mort. Etant donné que Dieu ne saurait, tout en étant<br />

miséricordieux et juste, sauver le pécheur dans ses transgressions, il le prive d’une<br />

existence qu’il a compromise et dont il s’est montré indigne. Un écrivain inspiré a dit :<br />

" Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus; tu regardes le lieu où il était, et il<br />

a disparu. " Et un autre : Les nations " seront comme si elles n’eussent jamais été " .<br />

(Psaume 37 : 10 ; Abdias 16). Couvertes d’infâmie, elles disparaissent dans un oubli<br />

éternel. Ainsi prendra fin le péché avec toutes les misères et toutes les ruines dont il est la<br />

cause. Le psalmiste écrit : " Tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à<br />

perpétuité. Plus d’ennemis ! des ruines éternelles ! " (Psaume 9 : 5, 6.) Transporté dans<br />

les sphères célestes, saint Jean entend un hymne universel de louanges, que ne trouble<br />

aucune note discordante. Toutes les créatures qui sont dans les cieux et sur la terre<br />

rendent gloire à Dieu (Apocalypse 5 : 13). On n’y entendra nulle part des réprouvés<br />

blasphémer Dieu et se tordre au sein des tourments éternels, mêlant leurs rugissements<br />

aux chants des rachetés.<br />

<strong>La</strong> doctrine de l’état conscient des morts repose sur l’erreur fondamentale d’une<br />

immortalité naturelle. Cette doctrine, comme celle des tourments éternels, est contraire<br />

aux enseignements de l’Ecriture, à la raison et à tout sentiment d’humanité. Selon la<br />

croyance populaire, les rachetés qui sont dans le ciel savent tout ce qui se passe sur la<br />

terre, et tout spécialement ce qui se rapporte aux amis qu’ils y ont laissés. Mais comment<br />

la connaissance des peines, des fautes, des souffrances et des déceptions de leurs bienaimés<br />

pourrait-elle s’accorder avec leur félicité ? De quel bonheur céleste pourraient jouir<br />

des êtres qui planeraient sans cesse autour de leurs amis terrestres ? Et n’est-il pas<br />

révoltant de songer qu’un impénitent n’a pas plus tôt rendu le dernier soupir que son âme<br />

368

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!