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La Grande Controverse

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

“Rejetons cet arrêté, dirent les princes ; dans les questions de conscience, la majorité n’a aucun pouvoir.” Protéger la liberté de conscience, voilà le devoir de l’Etat et la limite de son autorité en matière religieuse. Tout gouvernement civil qui, aujourd’hui, tente de régler ou d’imposer des observances religieuses abolit le principe pour lequel beaucoup des personnes ont si noblement combattu … “Les principes contenus dans cette célèbre Protestation... constituent l’essence même du protestantisme. Elle s’élève contre deux abus de l’homme dans les choses de la foi: l’intrusion du magistrat civil et l’autorité arbitraire du clergé. A la place de ces deux abus, le protestantisme établit, en face du magistrat, le pouvoir de la conscience … Les protestataires ne prétendaient pas seulement au droit de croire et de pratiquer leur foi, mais aussi à celui d’exprimer librement ce qu’ils estimaient être la vérité; et ils contestaient aux prêtres et aux magistrats le droit de les en priver. La protestation de Spire s’élevait solennellement contre l’intolérance religieuse et affirmait catégoriquement le droit de tout homme à servir Dieu selon sa conscience...

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<strong>La</strong> <strong>Grande</strong> <strong>Controverse</strong><br />

ceux qui ignoraient la nature de l’œuvre du Sauveur. Les enfants n’avaient pas eu<br />

l’occasion de recevoir les enseignements que leurs parents avaient méprisés. Par<br />

l’intermédiaire des apôtres, Dieu fit luire sa lumière sur eux. Ils auraient pu se rendre<br />

compte de l’accomplissement des prophéties non seulement dans la naissance et la vie du<br />

Christ mais aussi dans sa mort et sa résurrection. Ils ne furent pas condamnés pour les<br />

péchés de leurs parents, mais parce que, après avoir eu connaissance des lumières<br />

confiées à ceux-ci, ils rejetèrent celle qui leur avait été communiquée. Ils avaient ainsi<br />

participé aux péchés de leurs parents et comblé la mesure de leur iniquité.<br />

<strong>La</strong> longue patience de Dieu envers Jérusalem semblait confirmer les Juifs dans leur<br />

impénitence. Par leur haine et leur cruauté envers les disciples de Jésus, ils rejetèrent le<br />

dernier appel de la miséricorde. Aussi Dieu leur retira-t-il sa protection et les abandonnat-il<br />

à Satan et à ses anges. <strong>La</strong> nation fut livrée entre les mains du chef qu’elle s’était<br />

choisi. Les Juifs avaient dédaigné la grâce de celui qui leur eût assuré la victoire sur les<br />

mauvais penchants qui étaient devenus leurs maîtres. Livrés à la violence de leurs<br />

passions, ils ne raisonnaient plus. Esclaves des emportements d’une fureur aveugle, ces<br />

malheureux se livraient à des actes d’une cruauté satanique. Dans la famille comme dans<br />

l’Etat, dans les classes élevées comme dans le bas peuple, on ne rencontrait que<br />

suspicion, envie, haine, discorde et assassinats. Il n’y avait de sécurité nulle part. Amis et<br />

intimes se trahissaient mutuellement. Les parents tuaient leurs enfants, et les enfants<br />

tuaient leurs parents. Les chefs n’avaient aucun empire sur eux-mêmes. Leurs passions<br />

indomptées en faisaient des tyrans. Les Juifs avaient accepté de faux témoignages contre<br />

le Fils de Dieu, et maintenant leur vie était constamment menacée par des délateurs.<br />

Depuis longtemps, ils avaient dit par leurs actes: " Eloignez de notre présence le Saint<br />

d’Israël. " (Esaïe 30 : 11.) Leur vœu était accompli. <strong>La</strong> crainte de Dieu ne les retenait<br />

plus. Satan, maître des autorités civiles et religieuses, était à la tête de la nation.<br />

Parfois, les chefs des factions ennemies s’entendaient pour piller et torturer leurs<br />

malheureuses victimes, puis ils en venaient aux mains et s’entr’égorgeaient sans<br />

miséricorde. <strong>La</strong> sainteté même du temple ne mettait aucun frein à leur férocité. Les<br />

adorateurs étaient mis à mort devant l’autel, et le sanctuaire était souillé de cadavres.<br />

Néanmoins, dans leur présomption aveugle et blasphématoire, les instigateurs de cette<br />

œuvre infernale déclaraient hautement qu’ils étaient sans inquiétude sur le sort de<br />

Jérusalem, puisqu’elle était la ville de Dieu. Pour affermir leur autorité, ils subornèrent de<br />

faux prophètes qui, au moment même où les légions romaines assiégeaient le temple,<br />

proclamèrent que la délivrance divine était imminente. Jusqu’à la fin, la foule demeura<br />

convaincue que Dieu interviendrait, pour confondre les Romains. Mais Israël avait<br />

méprisé la protection du ciel et se trouvait maintenant sans défense. Malheureuse<br />

Jérusalem ! Déchirée par les factions, elle voyait ses rues arrosées du sang de ses enfants<br />

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