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Comptes rendus des cours et conférences de l'EHESS 2004-2005

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CR Enseignement 04-05 16/02/06 15:33 Page 372<br />

372 ANNUAIRE <strong>2004</strong>-<strong>2005</strong><br />

Didier Fassin<br />

• « L’ o rd re moral du mon<strong>de</strong>. Essai d’anthropologie <strong>de</strong> l’intolérable », dans L e s<br />

constructions <strong>de</strong> l’intolérable, D. Fassin <strong>et</strong> P. B o u r<strong>de</strong>lais (éd.), Paris, La Découverte,<br />

<strong>2005</strong>, p. 17-50.<br />

• « Une chronique sud-africaine du sida, É t u d e s . Revue <strong>de</strong> culture contemporaine,<br />

décembre <strong>2005</strong>, p. 617-627.<br />

Jean-Pierre Dozon, directeur d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Kadya Tall, chargée <strong>de</strong> recherche à l’IRD<br />

R é i n t e r roger les liens du politique <strong>et</strong> du religieux à partir <strong>de</strong> l’Afrique<br />

contemporaine<br />

IN T E R R O G E A N T les entremêlements du politique <strong>et</strong> du religieux à une époque où<br />

sécularisation <strong>et</strong> désenchantement du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>vaient être en principe <strong>de</strong><br />

mise, ce premier cycle du séminaire s’est donné l’Afrique contemporaine comme<br />

modèle <strong>de</strong> références <strong>et</strong> <strong>de</strong> réflexions. Il a débuté par une introduction générale<br />

<strong>de</strong> J.-P. Dozon qui a particulièrement mis en exergue, autour <strong><strong>de</strong>s</strong> concepts <strong>de</strong><br />

pouvoir <strong>et</strong> <strong>de</strong> souverain<strong>et</strong>é, l’attraction réciproque du politique <strong>et</strong> du religieux, <strong>et</strong><br />

a p p rofondi celle-ci à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> notions <strong>de</strong> représentation, d’événement <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

mésentente <strong>et</strong> avec l’appui d’exemples aussi bien africains qu’européens. Après<br />

quoi, E.K. Tall a présenté à grands traits les diverses configurations politicoreligieuses<br />

africaines (du précolonial au post-colonial), montrant ainsi la<br />

constante réitération <strong><strong>de</strong>s</strong> étroites liaisons entre les <strong>de</strong>ux domaines.<br />

J . - F. B a y a rd, directeur <strong>de</strong> re c h e rche au CNRS, a traité du christianisme en<br />

Afrique, spécialement <strong>de</strong> la manière dont il a inscrit le continent dans un certain<br />

type <strong>de</strong> globalisation, justifiant dans un premier temps les traites négrières <strong>et</strong><br />

l’esclavage <strong>et</strong> œuvrant dans un second, surtout sous sa forme protestante, à leur<br />

abolition, pour participer ensuite, au travers <strong>de</strong> l’école <strong>et</strong> <strong>de</strong> la constitution <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

élites, à la formation <strong>de</strong> nationalismes.<br />

A . A d l e r, directeur <strong>de</strong> re c h e rche au CNRS, a traité <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> la ro y a u t é<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> son rapport au sacré en Afrique à travers l’exemple du roi Moudang (Tc h a d ) ,<br />

<strong>de</strong> l’Ashantehene (Ghana) <strong>et</strong> du roi Swazi (Swaziland), r<strong>et</strong>raçant les diff é re n t e s<br />

interprétations autour <strong>de</strong> la royauté sacrée <strong>et</strong> du meurtre du ro i .<br />

J . - L . Triaud, professeur à l’Université d’Aix-en-Provence, après avoir rappelé<br />

que les confréries islamiques en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest étaient <strong>de</strong> création re l a t i v ement<br />

récente, s’est appuyé sur le califat <strong>de</strong> Sokoto pour recenser les diff é re n t s<br />

types <strong>de</strong> lectures que le phénomène confrérique a suscités chez les historiens.<br />

Les révolutions islamiques du X V I Ie au X V I I Ie siècle ont pu ainsi être analysées en<br />

termes <strong>de</strong> mouvement social pour les uns, <strong>de</strong> mouvement <strong>et</strong>hnique peul pour<br />

d ’ a u t res, ou encore comme la promotion <strong>de</strong> clercs opposés à la traite négrière .<br />

J . - P. Dozon <strong>et</strong> E.K. Tall ont consacré une séance aux figures politiques <strong>de</strong> la<br />

s o rcellerie. Le premier a rappelé que la question sorc e l l a i re <strong>et</strong> du « pouvoir sorc<br />

i e r » a été l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> thèmes centraux d’une anthropologie (spécialement britannique)<br />

tout à la fois politique <strong>et</strong> religieuse, mais insisté aussi sur le fait qu’elle ne<br />

ressortit pas seulement au mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés africaines ou exotiques, participant<br />

également à la naissance <strong>de</strong> la souverain<strong>et</strong>é mo<strong>de</strong>rne sous la forme <strong>de</strong>

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