24.06.2013 Views

Comptes rendus des cours et conférences de l'EHESS 2004-2005

Comptes rendus des cours et conférences de l'EHESS 2004-2005

Comptes rendus des cours et conférences de l'EHESS 2004-2005

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CR Enseignement 04-05/CC 16/02/06 15:26 Page 693<br />

ENSEIGNEMENTS ORGANISÉS PAR LES CENTRES DE RECHERCHE 693<br />

d roit musulman» ; Daniel Nordman, « Mé<strong>de</strong>cine <strong>et</strong> colonisation au Maghre b a u<br />

XIX e siècle ». D’autre part, dans quelques autres exposés, ont été plus n<strong>et</strong>tement<br />

tentés <strong><strong>de</strong>s</strong> essais <strong>de</strong> confrontation systématique <strong>et</strong> comparatiste, <strong>et</strong> étudiés<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> emprunts <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> transferts : Isabelle Surun (Université Lille-III), « Les sociétés<br />

<strong>de</strong> géographie <strong>de</strong> Paris <strong>et</strong> <strong>de</strong> Berlin <strong>et</strong> les voyageurs en Afrique occi<strong>de</strong>ntale<br />

(1821-vers 1860) » ; Nabila Oulebsir, « Grécité, Renaissance italienne <strong>et</strong> art<br />

m o d e rne méditerranéen : l’histoire <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> Johann Joachim Winckelmann à<br />

Jean Alazard (Allemagne-France-Algérie) » ; Cécile Auzolle (Université <strong>de</strong><br />

Poitiers), « Le mythe <strong>de</strong> Salomé dans l’opéra en Allemagne <strong>et</strong> en France au tournant<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> X I X e <strong>et</strong> X X e s i è c l e s » ; Caroline Ledru (Université Paris-IV), « L’ i n f l u e n c e<br />

<strong>de</strong> la musique occi<strong>de</strong>ntale sur les musicologues <strong>et</strong> musiciens orientaux, en particulier<br />

au Maro c ». Mais <strong><strong>de</strong>s</strong> interférences constantes entre ces <strong>de</strong>ux<br />

a p p roc hes, les discussions qui ont suivi, dans lesquelles sont intervenus <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

spécialistes <strong>de</strong> l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> savoirs en France, en l’Allemagne <strong>et</strong> au Maghre b ,<br />

ont permis <strong>de</strong> franchir un premier pas dans le programme en <strong>cours</strong>.<br />

Gilles Ladkany, maître <strong>de</strong> <strong>conférences</strong> à l’ENS<br />

Alain Messaoudi, professeur agrégé<br />

Traductions <strong>et</strong> réceptions <strong>de</strong> la littérature arabe en France <strong>et</strong> en<br />

Europe, XIXe-XXe siècles<br />

NOUS avons poursuivi le travail entamé l’année <strong>de</strong>rnière sur la connaissance<br />

<strong>de</strong> la langue <strong>et</strong> <strong>de</strong> la littérature arabe en France dans le mon<strong>de</strong> colonial<br />

français, en l’orientant plus spécifiquement vers la production littéraire. La question<br />

<strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong> la langue a été cependant à nouveau abordée par<br />

Bruno Halff, inspecteur général honoraire d’arabe, à propos du Développement<br />

<strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong> l’arabe en France. Jusqu’à l’aube <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre<br />

mondiale, l’arabe n’était enseigné que dans les établissements secondaire s<br />

d’Afrique du Nord, ou plus marginalement, <strong>de</strong> la mission laïque en Orient, l’ouverture<br />

<strong>de</strong> chaires dans les collèges <strong>et</strong> lycées <strong>de</strong> métropole restant fort rare jusqu’à<br />

la décolonisation. Ce n’est qu’au tournant <strong><strong>de</strong>s</strong> années soixante-dix que le<br />

n o m b re <strong><strong>de</strong>s</strong> élèves augmente significativement, dans un contexte nouveau qui<br />

engage à repenser programmes <strong>et</strong> pédagogie (à ro m p re avec l’orientalisme ? )<br />

tandis que se développe après 1975, suite à <strong><strong>de</strong>s</strong> accords interg o u v e rn e m e ntaux<br />

entre la France <strong>et</strong> les pays d’origine <strong><strong>de</strong>s</strong> « travailleurs immigrés », un enseignement<br />

parascolaire (Enseignement <strong>de</strong> langue <strong>et</strong> civilisation d’origine), donné<br />

par <strong><strong>de</strong>s</strong> professeurs étrangers, sous le contrôle <strong>de</strong> l’inspection française. Les<br />

a rguments selon lesquels c<strong>et</strong> enseignement était un facteur d’intégration<br />

sociale par la reconnaissance <strong>et</strong> la valorisation d’un patrimoine culturel ont-ils<br />

porté, face à <strong><strong>de</strong>s</strong> résistances fortes ? Le pari <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> l’arabe une langue<br />

comme les autres, qui attire <strong><strong>de</strong>s</strong> élèves d’origines variées a-t-il été tenu ? Depuis<br />

le début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1990, la chute <strong><strong>de</strong>s</strong> effectifs, comme celle <strong><strong>de</strong>s</strong> autre s<br />

langues « r a re s », est manifeste – peut-être signe d’appauvrissement <strong>et</strong> <strong>de</strong> re p l i<br />

c u l t u rel en France. L’enjeu politique <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports entr<strong>et</strong>enus en France avec la<br />

c u l t u re arabe valait aussi d’être repéré concernant la production littéraire

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!