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Comptes rendus des cours et conférences de l'EHESS 2004-2005

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CR Enseignement 04-05/CC 16/02/06 15:25 Page 598<br />

598 ANNUAIRE <strong>2004</strong>-<strong>2005</strong><br />

l’Est. Les <strong>de</strong>ux séances suivantes ont été consacrées à la science-spectacle à<br />

Paris, à ses lieux <strong>et</strong> ses publics, la première centrée sur le spectacle <strong><strong>de</strong>s</strong> ballons<br />

dans les années 1780, la <strong>de</strong>uxième sur les formes <strong>de</strong> l’illusion, sur les panoramas<br />

<strong>et</strong> la photographie au <strong>cours</strong> du premier X I X e siècle. Avec la volonté <strong>de</strong><br />

c o n f ro n t e r, sinon d’opposer, le travail savant à ces « m e r v e i l l e s » <strong>de</strong> la science,<br />

<strong>et</strong> d’en dégager le caractère <strong>de</strong> localité, par contraste avec la vocation internationale<br />

<strong>de</strong> Paris, nous nous sommes intéressés également à la ville comme terrain<br />

d’observation <strong>et</strong> d’expérience pendant la pério<strong>de</strong> : <strong>de</strong>puis les fossiles <strong>de</strong><br />

Montmartre jusqu’aux expériences <strong>de</strong> Dulong <strong>et</strong> Arago à la tour Clovis, en passant<br />

par les inventaires botaniques, les enquêtes médicales <strong>et</strong> les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> d’hyd<br />

rologie, Paris <strong>et</strong> son environ immédiat ont offert une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />

recherche, intensément exploités par les savants parisiens. Nous avons terminé<br />

ce par<strong>cours</strong> en abordant <strong>de</strong> front <strong>de</strong>ux aspects fondamentaux du Paris savant :<br />

le Paris enseignant, celui, officiel, du Quartier latin comme celui <strong><strong>de</strong>s</strong> multiples<br />

<strong>cours</strong> publics, plus ou moins éphémères, qui s’ouvrent dans la ville pendant la<br />

p é r i o d e ; le Paris industriel, celui du centre <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> faubourgs, où la science est<br />

mobilisée, au travers d’institutions officielles comme le Conservatoire d’arts <strong>et</strong><br />

métiers, mais aussi au travers d’un réseau <strong>de</strong>nse d’établissements industriels,<br />

d’inventeurs <strong>et</strong> d’entre p reneurs, <strong>et</strong> mise au service d’une immense « f a b r i q u e »<br />

diversifiée, caractérisée par une innovation incessante.<br />

L’aspect volontairement kaléidoscopique <strong>et</strong> fragmenté <strong>de</strong> l’analyse, dans<br />

ces <strong>conférences</strong>, visait à m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce l’omniprésence <strong>de</strong> l’activité<br />

savante au sein <strong>de</strong> la vie parisienne, son caractère protéiforme <strong>et</strong> la diversité <strong>de</strong><br />

ses mo<strong><strong>de</strong>s</strong> d’inscription dans l’espace urbain. Il s’agissait <strong>de</strong> ro m p re avec une<br />

vision excessivement homogène <strong>et</strong> hiérarchisée <strong>de</strong> l’activité scientifique, qui<br />

d e m e u re encore trop souvent dominante en histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> sciences. Loin, pourtant,<br />

qu’il faille isoler <strong>et</strong> opposer les différents niveaux <strong>et</strong> secteurs <strong>de</strong> la science,<br />

il convient, nous semble-t-il, d’abor<strong>de</strong>r celle-ci comme un tout, susceptible évi<strong>de</strong>mment<br />

<strong>de</strong> spécialisations mais conservant toujours, dans son exceptionnel<br />

foisonnement même, une profon<strong>de</strong> unité. C’est ce que nous aurons, du moins,<br />

cherché à montrer dans c<strong>et</strong>te série <strong>de</strong> <strong>conférences</strong>.<br />

u La science <strong>de</strong> (dans) la représentation (XV e -XX e siècle)<br />

Annick Opinel,<br />

responsable du centre <strong>de</strong> recherches historiques, Institut Pasteur<br />

LA diffusion <strong>de</strong> l’art vers la science <strong>et</strong> <strong>de</strong> la science vers l’art est examinée en<br />

p renant en compte la spécificité du champ scientifique à chaque situation<br />

(ou suj<strong>et</strong>) proposée. La question <strong>de</strong> l’utilité est également soulevée : on s’est<br />

attachée à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> ce qui est utile à l’art (perspective, anatomie) <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

ce qui l’est à la science (une entreprise didactique par exemple).

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