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LES LANGAGES DE LA VILLE<br />
chantier, des graphies d’apprentissage, d’expérimentations des techniques et<br />
des compositions les plus diverses (des classiques aux extravagantes) faisant<br />
de ses zones, des espaces d’apprentissage, de perfectionnement graphique,<br />
mais aussi, de lieux de rencontres pour les tagueurs et les différents groupes<br />
de passage dans la ville. Espaces collectifs d’échanges et de communication<br />
interne pour les tagueurs, ces lieux d’activités graphiques cachés sont des<br />
espaces de fréquentation presque quotidienne pour ceux-ci.<br />
2.2.3. Les lieux d’exhibition ou d’exposition sont par contre des<br />
endroits choisis volontairement qui permettent l’exposition et la présentation<br />
de résultats graphiques et conduisent à des compétitions entre les individus.<br />
Espaces ouverts, localisés dans des points stratégiques du point de vue de la<br />
visibilité, il s’agit alors de se monter et de se faire voir à tous, tagueurs ou<br />
non. Les choix stratégiques répondent au même critère que pour les<br />
emplacements publicitaires à savoir : trouver le meilleur lieu pour se faire<br />
voir et être vu. Les emplacements visuels déterminés sont différents selon<br />
que les lieux sont accessibles ou non et que le passant est en position fixe ou<br />
mobile 1 . Les lieux d’exposition situés pour le plus grand nombre dans le<br />
centre-ville se trouvent également dans des zones désaffectées, les friches<br />
industrielles, les terrains vagues, les squats. Espace d’occupation spatiale, il<br />
bouge en permanence en fonction des campagnes de nettoyage.<br />
2.3. Les espaces géographiques classiques<br />
2.3.1. Les lieux de circulation ainsi que les voies de<br />
communication permettent de structurer les différents espaces des tagueurs et<br />
lui servent de lien dans leurs déplacements. Cela concerne tout le réseau de<br />
circulation urbain, le métro, le réseau de transport, les voies ferrées, les zones<br />
à proximité des trains, les points de transition, les couloirs, les souterrains,<br />
les trajets, les passerelles, les ponts et les places.<br />
2.3.2. Les « micro espaces du quartier » sont des espaces proches<br />
du lieu d’habitation du tagueur. Ce sont des zones restreintes et des lieux<br />
collectifs comme les cages d’escaliers, le bas des immeubles, les abords des<br />
centres commerciaux d’un quartier. Ces « micro espaces de proximité » de<br />
dimensions réduites sont des lieux semi-publics fréquentés par les personnes<br />
vivant dans le quartier.<br />
2.3.3. Le centre ville avec ses espaces privilégiés (place, esplanade,<br />
son mobilier urbain, son équipement public, ses rues, les devantures<br />
1 . Nous trouvons des tags dans des lieux accessibles à toute personne comme les places, les<br />
grands axes d’une ville, des lieux où ils défilent devant le passant. Les tags sont faits pour être<br />
repérées furtivement dans un mouvement comme le long des voies ferroviaires, autoroutes. Dans<br />
d’autres cas, le passant se déplace à travers les inscriptions qu’il peut regarder comme dans les<br />
souterrains, les passerelles, les tunnels, les ponts, le métro.<br />
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