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Ville

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ETUDE DES TRAITS DE REPRESENTATIONS DE LA VILLE…<br />

ce qui est perçu pour chaque élève. C’est pourquoi nous avons réalisé<br />

quelques courts entretiens individuels sans que pour autant nous le<br />

mentionnions dans cet article.<br />

2. UNE THEORIE DE LA REPRESENTATION<br />

Cette question de l’individuel et du collectif est majeure dans les<br />

théories de la représentation. Celle élaborée par SALLABERRY J-C<br />

s’appuie sur le schéma de l’institution. Il définit une représentation par « ce<br />

qu’échangent deux instances qui interagissent : leur interaction se réalise<br />

par la construction, la modification, la circulation des représentations 1 . » La<br />

représentation présente certaines caractéristiques que nous relatons ici. Elle<br />

est à la fois processus, produit et processeur, elle véhicule du sens, elle est<br />

représentation d’un objet mais aussi d’un sujet, elle est engagée dans une<br />

dynamique intérieure/extérieure. Il distingue trois types de représentations :<br />

les « représentations images », les « représentations rationnelles » et les<br />

« représentations composites. » Elles sont respectivement notées R1, R2 et<br />

R3. La dynamique qui instaure cette typologie est la « question des bords. »<br />

En effet, les R1 (représentations images) ont des bords flous. Elles sont<br />

caractérisées par leur imprécision et la dynamique à l’œuvre est de l’ordre de<br />

la libre association avec pour résultat un sens qui est entraîné par la<br />

succession des métaphores. A l’inverse, la production de R2 (représentation<br />

rationnelle) est caractérisée par l’affinement des bords. Il faut préciser ce<br />

qu’elle désigne et ce qu’elle ne désigne pas. Nous serions dans une<br />

dynamique de formation de concepts. Par ailleurs, il existerait des<br />

représentations composites, capables de coordonner « dynamique R1 et<br />

dynamique R2 ». Elles sont le résultat d’une pensée particulièrement<br />

efficace. C’est par exemple un document graphique. L’auteur postule un<br />

« ordre probablement génétique » des représentations avec l’apparition<br />

successive suivante : représentations inconscientes, R1, R2 et enfin R3.<br />

S’appuyant sur les niveaux logiques de Bateson G, le passage de chaque<br />

niveau à l’autre est pensé en terme de recadrage. Mais il postule l’existence<br />

rapide d’une coopération R1/R2. Il est important de souligner le caractère<br />

dynamique des représentations. Elles sont continuellement en interactions et<br />

non figées.<br />

3. LES RESULTATS<br />

Les images des albums, des diapositives sont lues avec beaucoup<br />

d’intérêt par les élèves. Ils demandent toujours à la voir. Certains jeunes<br />

élèves souffrent de la méconnaissance du milieu. Leur lecture est liée à une<br />

connaissance des codes iconiques sans possibilité d’en changer. Le terme de<br />

« stéréotype » semble approprié. Par exemple, dans la série de diapositives,<br />

une image montre trois personnages sur un balcon d’immeuble. Le mur de<br />

protection est peint en vert. Un paysage de ville est dessiné à l’arrière plan. Il<br />

ne fait aucun doute quant à l’endroit où l’auteur situe son action. Pour autant,<br />

Joffrey est dans l’incapacité de lire cette scène puisque pour lui, la surface<br />

1<br />

Groupe, création et alternance, 1998, p. 16 Il importe ici de noter que pour l’auteur l’instance<br />

peut se situer au niveau intra-pscyhique ou au niveau extra-psychique c’est-à-dire entre les<br />

sujets.<br />

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