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Ville

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LES LANGAGES DE LA VILLE<br />

Le canapé et son environnement proche (en topique) constituent le<br />

site et plus précisément l’intervalle spatial grâce auquel l’entité cible en focus<br />

est repérée.<br />

b) Schéma des énoncés de la trame :<br />

T : réf. à l’entité-site (facultative) + réf. à l’espace F : réf. à l’entité cible<br />

En topique, l’information spatiale réfère à l’entité fonctionnant<br />

comme site et à l’intervalle spatial délimité par cette entité. En focus, on<br />

trouve l’information référant à l’entité cible.<br />

Dans notre corpus, nous avons relevé différents cadres syntaxiques<br />

où la mention du site est quelquefois omise.<br />

c) à gauche il y a un bureau<br />

constituant topique constituant focus<br />

et site omis<br />

La référence à l’entité site est omise lorsque le locuteur localise le<br />

site par rapport à l’orientation de son corps.<br />

La structure informationnelle dans le discours descriptif<br />

Nous avons vu que les énoncés de la trame sont des réponses à la<br />

consigne ce qui permet de dégager une structure informationnelle où les<br />

éléments des différents domaines référentiels tels que les lieux et les entités<br />

appartiennent respectivement au topique et au focus. La distribution de<br />

l’information spatiale d’un énoncé à l’autre est donc régie grâce à<br />

l’expression du topique et l’expression du focus. C’est ce que Klein et von<br />

Sttuterheim (1989) appellent le mouvement référentiel.<br />

Afin de limiter la difficulté pour planifier l’information spatiale, les<br />

locuteurs ont adopté une conceptualisation identique de la tâche. Pour cela,<br />

rappelons que la pièce à décrire présentait une configuration spatiale<br />

tridimensionnelle se composant d’une série d’entités (meubles, objets)<br />

rangées sur plusieurs plans (les murs de la pièce et la partie centrale). Il<br />

apparaît que les murs servent de point de repère dont l’un constitue le point<br />

de départ de la description. Le locuteur poursuit ensuite la description de<br />

gauche à droite ou à l’inverse. Quelle que soit la tactique adoptée (mur de<br />

droite, de gauche…), le locuteur doit choisir une entité-site en topique pour<br />

délimiter un intervalle spatial et y localiser une entité-cible en focus.<br />

Les résultats montrent que pour décrire l’espace, les locuteurs<br />

recourent aux mêmes principes, ce qui nous a permis d’établir deux niveaux<br />

de description que nous avons appelés : niveau supérieur et niveau inférieur.<br />

Au niveau supérieur de la description, les principales parties de la<br />

pièce telles que les murs sont citées en topique par les locuteurs, ce point de<br />

repère leur permet ensuite de localiser d’autres entités se trouvant dans un<br />

environnement proche. Pour l’ensemble des textes analysés, la structuration<br />

des descriptions au niveau supérieur se caractérise par l’utilisation de cette<br />

stratégie qui consiste à introduire des sous-espaces de la pièce en respectant<br />

leur lien spatial ou principe de connectivité (terme emprunté à Levelt, 1989),<br />

c’est-à-dire que les murs de la pièce communiquent entre eux de façon<br />

spatiale.<br />

a) Les énoncés ci-dessous indiquent le passage d’un intervalle spatial à un<br />

autre au niveau supérieur<br />

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