11.04.2016 Views

Ville

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’INTERACTION DES CATEGORIES DU CHRONOTOPE…<br />

syntaxiques et sémantiques, la concrétisation absolue des détails créent un<br />

espace dynamique au niveau du concept et au niveau du paragraphe.<br />

"L’enfer" de Bloom est hors du monde et présente en même temps<br />

un espace universel de la terre morte (barren land). L’enfer est marqué par<br />

les unités de l’intertexte, par les repères spatiaux appartenant à la géographie<br />

de l’Ancien Testament : Sodom, Gomorrah, Edom. Les termes d’appréciation<br />

que l’auteur emploie appartiennent au champ lexical de la "mort" : barren<br />

land, bare waste, the dead sea, no fish, weedless, poisonous foggy waters,<br />

etc. Ainsi, à travers la sémantique des oppositions la structure du héros<br />

"homme naturel" se modifie. Il s’agit bien du héros estimant que le paradis<br />

est habité par tout ce qui est lié avec la vie. Ce héros est pris d’horreur face à<br />

l’absence de la vie.<br />

La seule phrase du paragraphe évoquant une action actuelle A bent<br />

hag crossed from the cassidy’s clutching a noggin bottle by the neck<br />

s’emploie pour développer une nouvelle chaîne associative – l’idée<br />

universelle du vieillissement et de la mort. Ici l’article indéfini joue un rôle<br />

particulier, il favorise la création du tableau se trouvant hors du monde car<br />

tout ce que le héros principal croise dans l’espace concret du Dublin de Joyce<br />

a son nom, son surnom ou d’autres déterminatifs (par exemple,<br />

whatdoyoucallhim).<br />

Il est à noter que Joyce "fait sortir" son héros de l’espace existant<br />

hors du monde à l’aide des moyens purement grammaticaux, tels que<br />

l’entrecroisement de rares phrases à forme de cadre contenant les pronoms he<br />

(him, his), I (me, my) et se rapportant au même héros. Voici le cadre, qui<br />

sous-tend tout l’extrait :<br />

I.<br />

He looked at the castle blurred (нарратив)<br />

I have few left from Andrews (поток сознания)<br />

Wander if I’ll meet him today (поток сознания)<br />

II.- 0 (zero)<br />

III.<br />

1.Grey horror seared his flesh. (нарратив)<br />

2.Folding the page into his pocket he turned into the Eccles Street, hurrying<br />

homeward. (нарратив)<br />

3.Cold oils slid along his veins, chilling his blood age crusting him with a<br />

salt dock. (нарратив+поток сознания)<br />

4.Well, I am here now. (поток сознания)<br />

5.Got up wrong side of the bed. (поток сознания)<br />

6. must begin again those Sandow’s exercises. (поток сознания)<br />

7.To smell the gentle smoke of tea, fume of the pan, sizzling butter…, be near<br />

her ample bedwarmed flesh.<br />

Il est évident que les phrases avec le pronom I subjectivisent<br />

l’espace au maximum et créent un équilibre très fragile entre l’espace actuel<br />

et de l’espace intérieur. La fonction que possède la phrase avec le pronom he<br />

n’est pas uniquement narrative. Si nous nous référons au dernier paragraphe,<br />

nous voyons que l’espace universel de « l’enfer » du héros "se secoue", et<br />

que la subjectivisation s’accroît. Trois phrases narratives contenant le<br />

pronom he sont "spatio-transitives". Joyce utilise aussi d’autres moyens<br />

145

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!