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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 147<br />

escossois, qui bi<strong>en</strong> sçavoi<strong>en</strong>t parler le langage d'Angleterre, et<br />

leur lièr<strong>en</strong>t <strong>les</strong> mains et <strong>les</strong> mir<strong>en</strong>t aux queues des chevaulx, et<br />

<strong>les</strong> touillèr<strong>en</strong>t de sang, <strong>en</strong> manière de playes, <strong>en</strong> mains, <strong>en</strong> bras<br />

et <strong>en</strong> visage; et ainsi <strong>les</strong> m<strong>en</strong>èr<strong>en</strong>t devant Verneuil, criant et<br />

braiant à hault cris, <strong>en</strong> langaige d'Angloys," etc. Trompés par<br />

ces démonstrations, <strong>les</strong> habitants, qui t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t le parti du roi<br />

H<strong>en</strong>ry, convinr<strong>en</strong>t de se r<strong>en</strong>dre. Le duc de Bedford ayant appris<br />

que l'armée française était arrivée à Yerneuil, <strong>en</strong>voya prier par<br />

un héraut le duc de Touraine de vouloir bi<strong>en</strong> l'att<strong>en</strong>dre, parce<br />

qu'il voulait boire avec lui. Le duc répondit à cette fanfaronnade<br />

qu'il v<strong>en</strong>ait tout exprès d'Ecosse pour cela. Dès lors on se pré-<br />

para au combat de part et d'autre.<br />

Le 17 août 1424 eut lieu la bataille de Verneuil, si désas-<br />

treuse pour le corps auxiliaire écossais, "où estoi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron,<br />

dit Raoulet , mil nob<strong>les</strong> hommes et trois ou quatre mil combat-<br />

tans," nombre qui se rapporte assez à celui que donn<strong>en</strong>t Jean<br />

Ghartier et Martial d'Auvergne 1 . La perte de la journée doit<br />

être, à ce qu'il paraît, attribuée à la mésintellig<strong>en</strong>ce qui régnait<br />

<strong>en</strong>tre <strong>les</strong> <strong>Français</strong> et leurs alliés. Ce désaccord empêcha une<br />

partie de l'armée d'opérer avec l'autre, tandis que, du côté des<br />

Anglais, la solidité des archers, dont chacun avait une espèce<br />

de fourche plantée devant lui , eut aisém<strong>en</strong>t l'avantage sur l'im-<br />

pétuosité des arbalétriers lombards, bi<strong>en</strong> qu'ils fuss<strong>en</strong>t admira-<br />

blem<strong>en</strong>t montés et armés. A cette cause, il faut ajouter l'ordre<br />

imprud<strong>en</strong>t du duc de Touraine, qui , déf<strong>en</strong>dant de faire quartier<br />

aux Anglais, <strong>les</strong> contraignit à se battre <strong>en</strong> désespérés. Le comte<br />

de Buchan, le comte de Douglas lui-même, et James Douglas<br />

son fils, Alexander Lindsay, Robert Stuart, Thomas de Swinton 2 ,<br />

1 Chronique de Char<strong>les</strong> VII, etc., 1. 1, p. 40 ; t. III, p. 187. — <strong>Les</strong> Vigil<strong>les</strong> de<br />

la mort du roy Char<strong>les</strong> VII, l re part., p. 52.<br />

2 Voyez, sur ce chevalier, Douglas, the Baronage of <strong>Scotland</strong>, vol. I, p. 129,<br />

col. 2, n» XII.

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