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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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432 LES ECOSSAIS EN FRANCE.<br />

savyés combi<strong>en</strong> je l'ayme, je p<strong>en</strong>se vous <strong>en</strong> sériés jallouse 1 ." Et<br />

comme si elle eût été <strong>en</strong> défiance sur le sort de cette lettre,<br />

elle écrivait de nouveau de Joinville le 18 novembre : "La pain-<br />

ture qui m'a esté aportée, me donne pleus d'<strong>en</strong>vye le voir (le<br />

roy), que je n'eus jamès; car il fault dire vérité, set ung beau<br />

prince. Il m'a <strong>en</strong>voyé ung pressant que je vous assure j'ayme<br />

bi<strong>en</strong> et que je gardré toute ma vie pour l'amour de luy. Je ne<br />

luy <strong>en</strong> feré mes mercyem<strong>en</strong>ts, pour ce [que] ne ti<strong>en</strong>s le paquet<br />

seur; mes bi<strong>en</strong> tost, se Dieu p<strong>les</strong>t, ares homme esprès pour quy<br />

j'<strong>en</strong> feré mon devoir. Je luy avons déjà recouvert un faulcon-<br />

nyer, quy ne s'<strong>en</strong> yra s<strong>en</strong>s porter <strong>les</strong> oyseaux qu'y demande. Il<br />

me tarde tant l'omme que vous ay <strong>en</strong>voyé seet de retour, pour<br />

voir sy je sarés avoir set eur d'ouyr fuses grose : créés que set<br />

chose que bi<strong>en</strong> fort desirons," etc.<br />

Rev<strong>en</strong>ant sur cette grossesse tant désirée, M me de Guise nous<br />

appr<strong>en</strong>dra que sa fille avait un brodeur v<strong>en</strong>u de <strong>France</strong> : " Ma-<br />

dame, lui écrit-elle le 14 mars, l'on m'a tant asseuré aryés seu-<br />

rem<strong>en</strong>t ses <strong>les</strong>tres par le moy<strong>en</strong> des marchans d'Envers, que <strong>les</strong><br />

1 Lettre du 15 novembre ; même collection. — Dans une lettre du 1 er septembre,<br />

fC<br />

sans indication d'année, il est ainsi fait m<strong>en</strong>tion d'un autre peintre : II n'y a ipie<br />

deus jours que le g<strong>en</strong>tilhomme du roy d'Engletere quy fut au Havre et le paintre<br />

ont esté ycy. Le g<strong>en</strong>tilhomme vynt vers moy fesant s<strong>en</strong>blant v<strong>en</strong>yr de devers l'em-<br />

pereur et que ayant seu Louyse mallade, n'avet voullu paser s<strong>en</strong>s la voir, afiîn <strong>en</strong><br />

savoir dire des nouvel<strong>les</strong> au roy, son mestre, me prianct y la puyst voyr, qu'y fit et<br />

estet le jour de sa fièvre. Il luy fait pareil pourpos qu'à moy, pouys me dit qu'estant<br />

sy près de Lorrayne, avet <strong>en</strong>vye aller jusques à N<strong>en</strong>cy voir le payis. Je me<br />

doute incontyn<strong>en</strong>t il est allé voir la demoyselle pour la tirer comme <strong>les</strong> aultres,<br />

et pour ce <strong>en</strong>voyé à leur logis voir quy y estet, et trouve ledit paintre y estet, et<br />

de fait ont esté à N<strong>en</strong>cy, et y ont sojourné ung jour," etc. — Il se trouve, à ce<br />

qu'il paraît, dans la galerie historique du duc de Devonshire, à Hardwick Hall,<br />

deux curieux portraits, contemporains, de Jacques V et de Marie de Guise. Ils sont<br />

représ<strong>en</strong>tés sur le devant de l'une de ces espèces de tribunes d'apparat d'où <strong>les</strong><br />

personnages de leur rang étai<strong>en</strong>t dans l'usage de regarder <strong>les</strong> joutes et <strong>les</strong> jeux<br />

donnés pour <strong>les</strong> amuser. Au milieu, se voi<strong>en</strong>t leurs armoiries; sous le roi, on lit<br />

cette inscription : Jacobus Quinlus, Scolorum rex, wlatis suœ 28, et cette autre<br />

sous la reine : Maria de Lotharingia, in secundis nuptiis uxor, anno œtatis suœ 24.<br />

" Cette date, ajoute Miss Strickland, vol. I, p. 352, prouve que ces portraits fur<strong>en</strong>t<br />

peints p<strong>en</strong>dant <strong>les</strong> premiers temps de leur mariage-"

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