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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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476 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

à la cour de <strong>France</strong> peu de temps après la reine douairière, à<br />

laquelle H<strong>en</strong>ri II l'avait recommandé l'année précéd<strong>en</strong>te 1 ; et,<br />

après avoir fait un tableau peu <strong>en</strong>courageant du mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t<br />

universel qui régnait dans ce malheureux pays, il partit pour<br />

Rome, d'où il ne revint que pour mourir quelque temps après<br />

à Paris. 11 était <strong>Écossais</strong>, se nommait Robert Wauchop, et avait<br />

cela de particulier qu'il était aveugle de naissance. Sorti de<br />

bonne heure de son pays, il avait étudié la théologie à Rome,<br />

pris le grade de docteur et <strong>en</strong>seigné à Paris avec beaucoup de<br />

succès. Il fut employé dans maintes ambassades par le pape, et<br />

fit pour cela plusieurs voyages de Rome <strong>en</strong> Allemagne, <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> et ailleurs, au grand étonnem<strong>en</strong>t de tous ceux qui le<br />

connaissai<strong>en</strong>t 2 .<br />

sion de r<strong>en</strong>trer <strong>en</strong> Irlande et <strong>en</strong> possession de ses bi<strong>en</strong>s. Son pardon lui fut accordé ;<br />

mais ce ne fut qu'après avoir été emprisonné au château de Stirling par <strong>les</strong> Écos-<br />

sais, instruits de ses démarches à Londres. Edward VI, au journal duquel nous<br />

empruntons ces détails, y avait consigné, quelques pages auparavant, l'arrivée d'un<br />

certain Paris avec des chevaux, dont six courtauts, deux turcs, un cheval de Bar-<br />

barie, deux g<strong>en</strong>êts, un cheval de ressource et deux petites mu<strong>les</strong>. (Burnet, the<br />

History ofthe Reformation, etc., p. 46, 65, 67.) — Le 7 février 1561, Lord James<br />

Stuart, demandant un sauf- conduit pour la <strong>France</strong> à Sir William Cecil, le remer-<br />

cie de sa bi<strong>en</strong>veillance dans l'affaire de George Paris. (Thorpe, Cal<strong>en</strong>dar of State<br />

Papers, vol. I, p. 160, n° 18.)<br />

1 Voici la lettre que lui donna ce prince : " Madame ma bonne seur, si vous avez<br />

sceu quel personnage est l'arcevesque d'Armacan, prés<strong>en</strong>t porteur, son allée par<br />

delà vous sera très-agreable, pour le bi<strong>en</strong> qui s'<strong>en</strong> peult espérer, estant de la bonne<br />

et saincte vie qu'il est, et de telle ediffîcation pour le bi<strong>en</strong> de la religion que vous<br />

n'<strong>en</strong> pouvez avoir que très-grant contantem<strong>en</strong>t. Et pour autant qu'il mérite d'estre<br />

bi<strong>en</strong> et favorablem<strong>en</strong>t traicté, j'ay bi<strong>en</strong> voullu, Madame ma bonne seur, vous es-<br />

cripre ceste lettre <strong>en</strong> sa faveur, pour vous prier tant affectueusem<strong>en</strong>t que faire<br />

puis, voulloir donner ordre que l'empeschem<strong>en</strong>t qui luy est donné par delà <strong>en</strong> la<br />

joyssance de l'abbaye de Driburht (Dryburgh), dont il a esté bi<strong>en</strong> et justem<strong>en</strong>t<br />

pourveu, cesse.... Escript à Meullain, le xj e jour de may M V e xlix," etc.<br />

2 Joann. <strong>Les</strong>!., de Rébus gestis Scotorum, etc., lib. X, p. 475 bis. — The History<br />

ofthe Family of Gordon, vol. I, p. 177. — Sir James Melville, Memoirs ofhis oum<br />

Life, p. 11. — Mirseus, de Script. Ecc<strong>les</strong>iast., apud Fabricium, p. 266. — Cône<br />

(De duplici Statu religionis apud Scotos. Roma?, 1628, in- 4», p. 112) assure que<br />

Wauchop avait seulem<strong>en</strong>t la vue trouble ; mais, comme le fait observer le docteur<br />

Irving (the Lives ofthe Scotish Poets, etc. Edinburgh, 1810, in-8°, vol. I, p. 342),<br />

ce témoignage mérite peu de confiance, son auteur ayant négligé de donner ses<br />

raisons pour s'écarter ainsi de l'opinion commune.

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