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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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INTRODUCTION. H<br />

l'origine d'une famille orléanaise du nom de Stuard, la tradition<br />

locale attribue celui de la rue au séjour que fir<strong>en</strong>t dans cette<br />

ville, <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ts temps, <strong>les</strong> troupes écossaises au service de<br />

la <strong>France</strong> i .<br />

Outre ces <strong>Écossais</strong> de passage, il y <strong>en</strong> avait chez nous un<br />

grand nombre d'établis depuis plus ou moins longtemps, dont<br />

le surnom indiquait la patrie première. A Paris seulem<strong>en</strong>t, on<br />

trouve dans le Livre de la Taille pour 4292, près de soixante<br />

individus des deux sexes et de tout état, appelés Escoz, l'Escot,<br />

1<br />

l'Esquol, Scot, VEscotc, cïEscoz *, nom dont une famille de<br />

Lorraine anoblie <strong>en</strong> 1554 3 , et deux vieil<strong>les</strong> maisons itali<strong>en</strong>nes,<br />

Escossois, qui vinr<strong>en</strong>t depuis à Dieppe, et choisir<strong>en</strong>t cette rue pour y demeurer,<br />

et y débiter une grande quantité de petites serges de leur pays." (<strong>Les</strong> Antiquitcz<br />

et Chroniques de la ville de Dieppe; par le prêtre Asseline; 1682. Ms. de la Bibl.<br />

de cette ville.) L'auteur ajoute <strong>en</strong> note : " Pwes vi<strong>en</strong>t sans doute du mot latin<br />

vadum, qui signifie un gué, ou un lieu dont l'eau peut estre passée à pied sec,<br />

selon qu'il a esté dit sur l'an 1282." Ne vaut-il pas mieux expliquer ce nom par<br />

<strong>les</strong> wedes ou guedes originairem<strong>en</strong>t débitées ou employées à la teinture dans cette<br />

rue, où <strong>les</strong> marchands d'étoffes d'Ecosse avai<strong>en</strong>t sans doute l'habitude de desc<strong>en</strong>dre<br />

pour être plus à portée de <strong>les</strong> faire teindre? A Saint -D<strong>en</strong>is, près de Paris, il y a<br />

une place qui est <strong>en</strong>core appelée le marché aux guèdes, nom assez mal compris,<br />

s'il est vrai que l'écrivain du tableau indicatif des rues ait écrit marché aux guêtres.<br />

(Roquefort, Glossaire de la langue romane, t. II, p. 740, col. 2, au mot<br />

Wede. — Du Cange, Gloss. med. etinf. Lot., v is Guaisdium, Gueda, t. III, p. 578,<br />

col. 1, 583, col. 3. — Ordonn. des Rois de Fr., t. XVI , p. 539.)<br />

1 Vergnaud-Romagnési, l'Indicateur Orléanais, etc. Orléans, 1827, in-8°, p. 191.<br />

2 Paris sous Philippe le Bel, passim.— Rec. et exp. ann. M. CC.XXXII1I., art. VI.<br />

(Rec. des hist. des Gau<strong>les</strong>, etc., t. XXI, p. 248, F.) Dans le siècle suivant, on<br />

trouve un Eti<strong>en</strong>ne Scot, chanoine de Saint-André de Châteaudun. [Catalogue des<br />

archives de M. le baron de Joursanvault, t. II, p. 184, n° 3245.)<br />

3 <strong>Les</strong> <strong>Les</strong>cossois, qui figur<strong>en</strong>t au Nobiliaire, ou armoriai général de la Lorraine<br />

et du Darrois, etc., par D. Ambr. Pelletier. Nancy, M.D.CC.LVIII., in-folio, t. I,<br />

p. 485. — Plus loin, p. 723, l'auteur, parlant d'un certain Nicolas Ratant, d'une<br />

famille établie à Saint-Mihiel, qu'on prét<strong>en</strong>dait issue d'une maison noble d'An-<br />

gleterre, dit qu'il prit <strong>en</strong> 1567 des lettres de nob<strong>les</strong>se, " par la difficulté qu'il eut<br />

sans doute de retrouver ses anci<strong>en</strong>s titres, et pour jouir des privilèges et prérogatives<br />

de la nob<strong>les</strong>se du pays, comme quantité d'autres qui étoi<strong>en</strong>t dans le même<br />

cas, ont fait dans ce t<strong>en</strong>is là." — Ursule ou Nicole <strong>Les</strong>cossois, femme d'Alexandre<br />

<strong>Les</strong>cuyer, nommée p. 488, et Marie l'Ecossois, femme de Louis Mithon , conseiller<br />

du roi , trésorier général des gardes suisses et troupes étrangères au service de<br />

<strong>France</strong> vers 1650 (d'Hozier, Armoriai géiéral de <strong>France</strong>, etc., t. III , reg. II , art.<br />

Giraud de Crezol, p. 3), étai<strong>en</strong>t sans doute de la même famille. — <strong>Les</strong> <strong>Les</strong>cossois

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