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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 400<br />

bi<strong>en</strong>. Quant à moy, Madame, tout mon heur sera à servir à la<br />

mère et à la fille, et escouterez tousjours ce qu'il vous plaira<br />

me commander pour estre suivi, et espère si bi<strong>en</strong> mesnager que<br />

vous serez contante. Je vous supplie seulemant, Madame, vous<br />

asseurer que vous avez une fille du plus grant connacem<strong>en</strong>t qui<br />

fus jainès et la myeulx norrie, et ne vous puis celer que ma-<br />

dame de Parroys y fait tant bi<strong>en</strong> qu'il ne se pourroyt ri<strong>en</strong> de<br />

myeulx, et soyiez seure que Dieu est bi<strong>en</strong> servy à la vieille fa-<br />

çon. Ce porteur vous dira la harangue que la royne vostre fille<br />

fist au roy," etc.<br />

Le témoignage du cardinal de Lorraine relativem<strong>en</strong>t à l'excel-<br />

l<strong>en</strong>te éducation donnée à Marie Stuart et aux qualités de cette<br />

princesse est confirmé par une lettre de sa grand'mère : "Ma-<br />

dame, écrivait Antoinette de Bourbon à sa fille le jour de la<br />

Sainte-Barbe, c'est-à-dire le 4 décembre, monsieur d'Oysel m'a<br />

faict se bi<strong>en</strong>, m'avertir qu'il estoit depesché du roy, pour s'<strong>en</strong><br />

retourner vers vous 1 , dont il m'a faict grant p<strong>les</strong>ir, et ausy<br />

m'avoir averty que vos affaires se port<strong>en</strong>t fort bi<strong>en</strong> et avesques<br />

le cont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t du roy, de quoy suys fort ayse. Il me mande<br />

ausy l'onnesteté et bon s<strong>en</strong>s qu'yl trouve <strong>en</strong> la royne vostre fille,<br />

qui, je croy, vous donnera pleus d'ayse et cont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t que<br />

neulle aultre chose. J'espère la voir sus se mois de fevryer, de<br />

quoy je me jouys. Croyés que je pr<strong>en</strong>dre bi<strong>en</strong> guarde à toutes<br />

ses condysions, que l'on dit estre fort bonnes, et y faict madame<br />

de Parois très-bi<strong>en</strong> son devoir, se que connestré pour son bi<strong>en</strong>.<br />

Je n'espargneray ma peine à luy remonstrer et toujours l'in-<br />

duyre à bi<strong>en</strong> servyr Dieu et vyvre vertueusem<strong>en</strong>t, sachant bi<strong>en</strong><br />

est se que pleus désirés <strong>en</strong> elle. Dieu y veuille mestre se quy<br />

est bon pour son sallut ! " etc.<br />

1 Une lettre du connétable de Monfmnr<strong>en</strong>ry datée de Chantilly, le dernier jour<br />

de décembre 1551, nous donne l'année du voyage de M. d'Oyzel et de la lettre de<br />

la duchesse de Guise.

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