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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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496 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

seullem<strong>en</strong>t qu'il y avoit grand plaisir de <strong>les</strong> veoir, <strong>en</strong>cores que<br />

je soye très-asseuré qu'il n'y <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>oit gueres, et aussi peu à<br />

la bonne chère qu'il voyoit que je leur faisois. Ce sont, Madame<br />

ma bonne seur, <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> de nostre petit mesnaige, dont je<br />

vous ay bi<strong>en</strong> voullu faire part, affin que vous s<strong>en</strong>tiez de là une<br />

partie du plaisir que j'<strong>en</strong> reçoy ordinairem<strong>en</strong>t, qui augm<strong>en</strong>te de<br />

jour <strong>en</strong> jour, voyant madicte fille et la vostre aller tousjours de<br />

mieulx <strong>en</strong> mieulx, qui est le plus grant contantem<strong>en</strong>t que je<br />

puisse avoir."<br />

De son côté, le cardinal de Lorraine écrivait, le 25 fé-<br />

vrier 1542 : "Madame, suyvant ce que je vous ay dernièrem<strong>en</strong>t<br />

escript, le roy a faict un voyage à Amboyse, pour veoir Mon-<br />

sieur le Daulphin, Messieurs et Mesdames ses aultres <strong>en</strong>fants,<br />

et la royne d'Escosse vostre fille, où je luy ay faict compaignye.<br />

Et après vous avoir asseuré de la bonne prospérité et santé de<br />

tous mesdicts seigneurs et dames, et aussy de celle de la royne<br />

vostre dicte fille, je vous descriray <strong>les</strong> poincts qui plus vous<br />

import<strong>en</strong>t, et dont vous recepvrés, ce me semble, plus d'aise et<br />

de cont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t : c'est que ladicte dame vostre fille est tellem<strong>en</strong>t<br />

creue et croist tous <strong>les</strong> jours <strong>en</strong> grandeur, bonté, beaulté, sai-<br />

gesse et vertu, que c'est la plus parfaicte et accomplie <strong>en</strong> toutes<br />

choses honnestes et vertueuses qu'il est possible, et ne se voit<br />

aujourd'huy ri<strong>en</strong> de tel <strong>en</strong> ce royaulme, soit <strong>en</strong> fille noble ou<br />

aultre, de quelque basse ou moy<strong>en</strong>ne condition et qualité qu'elle<br />

puisse estre. Et suys contraint vous dire, Madame, que le roy y<br />

pr<strong>en</strong>d tel goust, qu'il passe bi<strong>en</strong> son temps à deviser avec elle<br />

l'espace d'une heure ;<br />

et elle le scet aussy bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir de bons<br />

et saiges propos, comme feroit une femme de vingt-cinq ans:<br />

qui est, Madame, ce que j'ay voulu vous descouvrir par le com-<br />

mancem<strong>en</strong>t de ma <strong>les</strong>tre, laquelle je poursuyvray par vous dire<br />

comm<strong>en</strong>t le roy faict icy v<strong>en</strong>ir mesdicts seigneurs et dames, et<br />

la royne vostre fille semblablem<strong>en</strong>t, qui y seront dedans huict

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