14.07.2013 Views

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 501<br />

la royne vostre fille, qui <strong>en</strong> a extrêmem<strong>en</strong>t et sagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>duré<br />

tant que elle et moy avez pa[n]sé qu'il ne fust sceu ; mais à la fin<br />

le tamps a découvert tant de choses que n'est plus possible <strong>les</strong><br />

porter. Le roy et la royne désir<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> luy voir une dame<br />

d'honneur de qualité, et m'a dict le roy que il délibère la ma-<br />

rier 1 , chose dont je ne doubte si vous v<strong>en</strong>ez; mais si vous<br />

ne v<strong>en</strong>iez, je ne le puis croire. Il vouldroit que madame la ma-<br />

reschalle de la Marche, comtesse de Br<strong>en</strong>ne, la fût. Il dict qu'il<br />

ne luy espargnera une bonne pansion pour lui faire accepter. La<br />

royne le désire <strong>en</strong>core plus, et aussy la royne vostre fille; mais<br />

madame vostre mère vous <strong>en</strong> mandera son opinion, car ilz la<br />

veull<strong>en</strong>t françoise, et il est raisonnable <strong>les</strong> complaire. Je croy<br />

qu'il ne se pourroit trouver de plus propre ni de meilleure mai-<br />

son." Rev<strong>en</strong>ant sur le compte de Marie Stuart, "bi<strong>en</strong> vous as-<br />

sureré-je, ajoute son oncle, que n'est ri<strong>en</strong> plus beau, ne plus<br />

honneste que la royne vostre fille, et si est fort dévote; elle<br />

gouverne le roy et la royne."<br />

Des personnes abusées par l'état de madame de Parois,<br />

ayant écrit à Marie de Lorraine que sa fille était maladive, le<br />

cardinal s'empresse de la rassurer sur ce chapitre : " Madame,<br />

j'ay esté très-aise du bi<strong>en</strong> qu'il vous a pieu me faire de m'es-<br />

cripre et mander si amplem<strong>en</strong>t de voz nouvel<strong>les</strong> par vostre con-<br />

tre-rolleur, lequel pour ce que nous sommes délibérez de vous<br />

r<strong>en</strong>voyer dedans peu de jours bi<strong>en</strong> informé et instruict de<br />

toutes choses, je ne vous feray pour le prés<strong>en</strong>t grant discours.<br />

Et est arrivé si à propos qu'il a trouvé ledict seigneur (le roy)<br />

<strong>en</strong> mes maison de Dampierre, et depuis à Meudon... Et croyez,<br />

Madame, qu'il y faisoit bon veoir la royne vostre fille, laquelle<br />

1 On <strong>en</strong> parlait dès 1554; on disait que pour arriver à la paix, w il seroit fort à<br />

propos de parfaire le mariage de M. le Dauphin, dont on estoit <strong>en</strong> termes, avec la<br />

royne d'Escosse : cela ainsi accompli, qu'il falloit <strong>en</strong>trer à faire un eschange du<br />

royaume d'Escosse avec la duché de Milan." (Mémoires de du Viïïars, liv. V; dans<br />

la collection Petitot, 1"' lérie, t. XXIX, p. 393.)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!