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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 437<br />

sier de sa rasse; [il] a depesché ung g<strong>en</strong>tilhomme exprès pour<br />

Bêlai."<br />

Le l<strong>en</strong>demain môme de la naissance du fils aîné de Jac-<br />

ques V, le duc de Lorraine lui faisait complim<strong>en</strong>t de la gros-<br />

sesse de la reine 2 ; et à quelque temps de là la naissance d'un<br />

second prince, Arthur, duc d'Albany, v<strong>en</strong>ait mettre le comble à<br />

la joie de Marie de Lorraine et de son royal époux 3 ;<br />

mais elle<br />

fut de courte durée. Le jeune prince fut saisi soudainem<strong>en</strong>t à<br />

Stirling d'une maladie qui le conduisit au tombeau. Il avait à<br />

peine cessé de vivre, que son aîné, l'héritier du trône, <strong>en</strong> proie<br />

à la même maladie, allait le rejoindre. Dans cette circonstance,<br />

leur grand'inère écrivait à sa fille: "Madame, vous connestrés<br />

bi<strong>en</strong> par mes premyeres <strong>les</strong>tres que je n'estes <strong>en</strong>core avertie de<br />

la perte qu'avés fait des anfîans qu'yl avet pieu à Dieu vous<br />

donner. Checun le sevet, longtans a, fors mons r vostre père et<br />

1 Par rasse, le cardinal de Lorraine veut parler des haras royaux. Voyez du<br />

Passé et de l'Av<strong>en</strong>ir des Haras, p. 92. — Dans une lettre antérieure, le même prélat,<br />

ayant appris que Jacques V avait fait emprisonner à Édinburgh un nommé<br />

Hue Cambel de Laudon, prie sa nièce d'intercéder <strong>en</strong> faveur de cet homme, qui<br />

lui avait été recommandé par plusieurs g<strong>en</strong>s de bi<strong>en</strong>. "A ceste cause, ajoute le<br />

cardinal, je vous supplie de bi<strong>en</strong> bon cueur, <strong>en</strong> ma faveur et pour l'amour de moy,<br />

faire <strong>en</strong>vers le roy que le cas pour lequel il est ret<strong>en</strong>u luy soit remis et pardonné,<br />

et r<strong>en</strong>voyé <strong>en</strong> ce royaulme, <strong>en</strong>semble que ses g<strong>en</strong>s, bi<strong>en</strong>s et serviteurs, puiss<strong>en</strong>t<br />

estre mis <strong>en</strong> la protection et sauve -garde especialle dudict seigneur roy, jusques<br />

à son bon plaisir et qu'il soit de retour de <strong>France</strong> <strong>en</strong> Ecosse.... De Bloys, le premier<br />

jour de septembre, M.D.XXXVIII." (Balcarres Papers.) — Nous ne pouvons que<br />

signaler la ressemblance de nom du recommandé du cardinal de Lorraine avec<br />

Sir John Campbell, laird de Lundy, <strong>en</strong>voyé <strong>en</strong> <strong>France</strong> avec David Panter, <strong>en</strong> 1543.<br />

(Tytler, Hisl. ofScotl., p. 354; Epistolœ Jacobi Quinti,n° XXXIII, vol. II, p. 195.)<br />

2 " Monseigneur, j'ay receu voz <strong>les</strong>tres par le maistre d'hostel de la royne, ma-<br />

dame ma niepce, et de luy <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du de vos nouvel<strong>les</strong>, <strong>en</strong>semble d'un grossem<strong>en</strong>t<br />

d'elle, dont j'an esté bi<strong>en</strong> joyeulx, et seray quant je porrez <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre de vos santez...<br />

Escript au Neufchastel, le xxj jour de may v c xl." (Balcarres Papers, Édinburgh.)<br />

3 Voici <strong>en</strong> quels termes le connétable de Montmor<strong>en</strong>cy transmet à la mère <strong>les</strong><br />

félicitations du roi de <strong>France</strong> :<br />

" Madame, je vous supplie très-humblem<strong>en</strong>t croire<br />

que le roy est aussi aise de ce que vous avez fait ung beau filz et que vous portez<br />

bi<strong>en</strong>, comme si vous estiez sa propre fille, vous advertissant, Madame, que ledit<br />

seigneur fait bonne chère, pareillem<strong>en</strong>t la royne, messeigneurs et mesdames; aussi<br />

fait monsieur vostre père, duquel j'ay eu tout à ceste heure ung homme. De Fon-<br />

tainebleau, le xv. jour de juin."

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