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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 3o3<br />

rapport<strong>en</strong>t aux études de cet adepte étranger 1 . Il était si cher à<br />

son royal élève, qu'ayant à faire un voyage <strong>en</strong> <strong>France</strong>, il reçut<br />

de Jacques IV son propre cheval et 200 livres.<br />

A son retour à la cour d'Ecosse, il divertit le roi par une es-<br />

pèce de danse moresque qu'il avait importée de notre pays 2 .<br />

Quelque temps après, l'abbé de Tungland <strong>en</strong> Galloway étant<br />

décédé, Jacques, avec cette insouciante légèreté qui chez lui se<br />

mêlait si étrangem<strong>en</strong>t avec la superstition, nomma cet av<strong>en</strong>tu-<br />

rier, moitié docteur, moitié alchimiste, moitié danseur de mo-<br />

resque, à la dignité vacante. Il fallait un calculateur, ce fut un<br />

danseur qui l'obtint.<br />

Suivant <strong>Les</strong>ley, ce fut <strong>en</strong> septembre 1507-8 que l'abbé se fit<br />

voir sous la forme d'un oiseau sur <strong>les</strong> remparts du château de<br />

Stirling, et que par <strong>les</strong> t<strong>en</strong>dances basses des plumes de poule<br />

qu'il avait admises par inadvertance dans la construction de ses<br />

ai<strong>les</strong>, il fut porté par terre et se cassa la cuisse. Après sa gué-<br />

rison il obtint du roi, le 8 septembre 1508, la permission d'aller<br />

au dehors poursuivre ses études. La dernière trace que l'on re-<br />

trouve de ce charlatan est tout à fait dans son caractère. On le<br />

voit, le 29 mars 1513, recevant du roi la somme de 20 livres<br />

pour s'être transporté à la mine de Grawfurd-Moor, où Sa Ma-<br />

jesté comptait trouver de l'or.<br />

Jacques IV avait un goût plus bizarre peut-être <strong>en</strong>core que<br />

celui des charlatans, il aimait <strong>les</strong> nègres et faisait beaucoup de<br />

1 Ces artic<strong>les</strong> ont été rapportes par Tytler dans ses Lives ofScoltish Worthies,<br />

vol. III, p. 336.<br />

2 Deux artic<strong>les</strong> des comptes du trésorier d'Ecosse, publiés par M. David Laing<br />

parmi ses notes sur William Dunbar, vol. Il, p. 290, nous montr<strong>en</strong>t à quel point<br />

le roi était passionné pour ces sortes de danses, et combi<strong>en</strong> il aimait à <strong>les</strong> voir<br />

exécuter par nos compatriotes. Dans l'un de ces artic<strong>les</strong>, inscrit sous la date<br />

du 16 décembre 1512, est portée une somme de 10 couronnes 9 livres, payée aux<br />

serviteurs de t:<br />

Monsur La Mote," pour avoir dansé une moriss <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du roi ;<br />

dans l'autre, c'est une gratification de 5 livres 8 shillings donnée aux mêmes pour<br />

avuir exécuté une autre moriss devant le roi et la reine. Voyez, sur cette sorte de<br />

danse, nos Eludes de philologie comparée sur l'argot, etc., p. 278, col. 2, not. 2.

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