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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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46 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

de Saint-André, William Fraser, mourait à Paris. Il fut <strong>en</strong>terré<br />

chez <strong>les</strong> Frères Prêcheurs; mais son cœur revint <strong>en</strong> Ecosse 1 .<br />

Comme sur <strong>les</strong> pas de Jean de Baliol, notre pays vit accourir<br />

un héros qui avait arraché son pays au joug de l'étranger. Après<br />

le bataille de Roslyn, William Wallace prit le môme chemin que<br />

son condisciple Arnald, ou plutôt John Blair, qui était allé étu-<br />

dier à Paris 2 ;<br />

il se réfugia <strong>en</strong> <strong>France</strong>, où il fut honorablem<strong>en</strong>t<br />

accueilli et traité par le roi. S'il faut <strong>en</strong> croire un anci<strong>en</strong> manus-<br />

crit de Fordun, il accrut <strong>en</strong>core sa réputation chez nous, soit <strong>en</strong><br />

combattant <strong>les</strong> pirates qui infestai<strong>en</strong>t alors <strong>les</strong> mers, soit <strong>en</strong> se<br />

mesurant avec <strong>les</strong> Anglais, de façon à fournir matière à des<br />

poésies <strong>en</strong> <strong>France</strong> comme <strong>en</strong> Ecosse 3 . Suivant le même docu-<br />

m<strong>en</strong>t, le roi Philippe, pour lui témoigner son amitié et récom-<br />

p<strong>en</strong>ser ses exploits, lui donna des terres et des seigneuries, et<br />

même, dans l'espoir de l'attirer à son service, lui promit d'im-<br />

m<strong>en</strong>ses possessions <strong>en</strong> toute propriété.<br />

On n'a pas retrouvé <strong>les</strong> compositions de nos trouvères rela-<br />

tives à Wallace, pas plus qu'un poème latin de l'<strong>Écossais</strong> Quintin<br />

sur <strong>les</strong> malheurs de son pays, qu'il avait été contraint d'aban-<br />

donner pour se réfugier dans le nôtre 4 ;<br />

mais on a conservé un<br />

poème écossais, dont l'auteur a peut-être puisé à une source<br />

populaire. John Mair, qui consacre à H<strong>en</strong>ry l'aveugle un passage<br />

intéressant, nous appr<strong>en</strong>d que le poète, qui gagnait sa vie à<br />

chanter devant <strong>les</strong> grands, avait heureusem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> rime vul-<br />

1 Wyntownis Cronykil, etc., b. VIII, chap. XIIII; vol. II, p. 98, 99.<br />

8 Peter Chalmers, Historical and statistical Account of Dumfermline, p. 530.<br />

3 Joann. Fordun, Scotichronicon , lib. XI, cap. XXXV; vol. II, p. 176, not. —<br />

Tytler, Hist. ofScotl., vol. I, p. 165.<br />

4 Dempster, Histor. ecc<strong>les</strong>. g<strong>en</strong>t. Scot., lib. XV, n° 1034, p. 54-5. — Tanner,<br />

Bibliolheca Brilanno-Hibernica, p. 610, v° Quintinus. — A croire le premier de<br />

ces compilateurs, que le second se borne à répéter, le poëme <strong>en</strong> question parut<br />

à Paris, l'an 1511, sous le titre de Querela de patriœ miseria, lib. I; mais, comme<br />

le fait observer avec finesse Pinkerton, la bibliothèque de Dempster n'a pas plus<br />

de consistance que celle de Saint-Victor, qui n'a jamais existé que dans la tète de<br />

Rabelais. (David Irving, (he Lires of the Scotish Poets, etc., vol. I, p. 3i.)

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