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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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4^22 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

Marie s'embarqua sur un vaisseau de l'escadre que lui <strong>en</strong>voyait<br />

Jacques V avec une suite magnifique 1 , et se mit <strong>en</strong> route pour<br />

ses nouveaux États. Elle y fut accueillie avec <strong>en</strong>thousiasme par<br />

une population <strong>en</strong>chantée de son grand air, de sa taille élevée<br />

et majestueuse 2 , et il ne s'était pas écoulé un an depuis la mort<br />

de Madeleine, que son mari célébrait sa nouvelle union dans<br />

l'église cathédrale de Saint-André. A cette occasion, Jacques V<br />

donna à sa nouvelle épouse des fêtes au sujet desquel<strong>les</strong> Pits-<br />

cottie <strong>en</strong>tre dans quelques détails. A l'une des portes de l'ab-<br />

baye, un nuage desc<strong>en</strong>dit du ciel et il <strong>en</strong> sortit une belle dame,<br />

pareille à un ange, portant <strong>les</strong> clefs de l'Ecosse ;<br />

elle <strong>les</strong> mit dans<br />

la main de la reine, comme pour lui faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre que tous<br />

<strong>les</strong> cœurs du pays lui étai<strong>en</strong>t ouverts pour la recevoir. Il ne nous<br />

dit ri<strong>en</strong> du spectacle étrange d'une joute bur<strong>les</strong>que <strong>en</strong>tre le<br />

médecin et le chirurgi<strong>en</strong> du roi, qui a été célébrée par Sir<br />

partyr, que ry<strong>en</strong>s ne s'y feret que le roy ne fut à Moullins. J'é sy grant crainte<br />

veu le comm<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t et <strong>les</strong> pourpos que l'on <strong>en</strong> a t<strong>en</strong>u, que <strong>les</strong> cliosse ne se facet<br />

tant à vostre avantage que je désirés. Je trouve mervyleus<strong>en</strong>i<strong>en</strong>t estrangc do<br />

parller de refaire servyr se que ungne fois vous a esté donné, <strong>en</strong>core ungne fois,<br />

et faire se tort à vostre filz, de luy oster se que déjà luy est escheu," etc. Ce fils<br />

était François d'Orléans, duc de Longueville; il n'accompagna pas sa mère <strong>en</strong><br />

Ecosse, mais resta avec sa grand'mère, qui <strong>en</strong> parle souv<strong>en</strong>t dans sa correspon-<br />

dance, conservée parmi <strong>les</strong> Balcarres Papers, à Édinburgh, avec plusieurs lettres<br />

du jeune prince lui-même. — M. Teulet a publié, dans ses Papiers d'Etat, etc.,<br />

t. I, p. 131-134, un projet de contrat <strong>en</strong>tre Jacques V et Marie de Lorraine.<br />

1 Accounts of the Lord High Treasurer of <strong>Scotland</strong>, apud Pitcairn, Criminal<br />

Trials, vol. I, part I, p. 292*.<br />

2 Antoinette de Bourbon écrivait à sa fille, de Joinville, le 3 août (1538 sans<br />

doute, l'année n'étant point indiquée dans l'original de la lettre conservée parmi<br />

<strong>les</strong> Balcarres Papers, à Édinburgh) : "Madame, je ne veux faillir vous dire com-<br />

bi<strong>en</strong> vostre père et moy avons eu de joy <strong>en</strong> voir par<strong>les</strong> <strong>les</strong>tres que m'avés escrites,<br />

et non par <strong>les</strong> sy<strong>en</strong>es, car il ne <strong>les</strong> avet et <strong>les</strong> a bi<strong>en</strong> portée à la court, pans<strong>en</strong>t il<br />

y fust; <strong>les</strong> my<strong>en</strong>es ont esté pour nous deus. Je vous asseure, avons prins grant<br />

p<strong>les</strong>ir à voir la s<strong>en</strong>te du roy et de vous, et l'onneste recuil et honeur quy vous a<br />

esté fait à vostre aryvée; vous et nous avons matière louer Dieu vous avoir sy bi<strong>en</strong><br />

logée. Je ne feré plus qu'ecouster sy me mandre[z] point vous trouvés degoustée;<br />

et, combi<strong>en</strong> je vous désire continuasion de santé, sy ne sereie marye vous oyr dire<br />

se mal." On compr<strong>en</strong>d que cette dernière phrase est un souhait de grossesse. Le<br />

reste de la lettre, qui est fort longue, se rapporte aux événem<strong>en</strong>ts du jour, au<br />

jeune François d'Orléans, et aux affaires particulières de sa mère.

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