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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 1G3<br />

la branche aînée était rarem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> état de résider <strong>en</strong> <strong>France</strong>, <strong>en</strong><br />

raison de ses vastes possessions <strong>en</strong> Ecosse , qui réclamai<strong>en</strong>t la<br />

prés<strong>en</strong>ce de ses membres, et <strong>en</strong> raison de leurs devoirs de vas-<br />

saux <strong>en</strong>vers leurs souverains.<br />

En conséqu<strong>en</strong>ce, la terre d'Aubigny, comme celle de Goncres-<br />

sault, au lieu de rester à Alan, fils aîné de Sir John Stuart 1 er<br />

échut à John Stuart, son troisième fils. Celui-ci <strong>en</strong> r<strong>en</strong>dait hom-<br />

mage à Louis XI <strong>en</strong> 1461, suivant des lettres du 2 septembre<br />

de cette année, adressées au trésorier du bailliage de Berry 1 . Il<br />

resta <strong>en</strong> <strong>France</strong>, fut chevalier de Tordre de Saint-Michel et capi-<br />

taine des c<strong>en</strong>t g<strong>en</strong>s d'armes écossais, et mourut Tan 4482, ne<br />

laissant de sa femme Béatrix d'Apchier qu'un fils, Bernard ou<br />

Béraud Stuart, qui fut après lui seigneur des mêmes terres 2 .<br />

Que son père fût ou non le capitaine Jean Stuart qui, cin-<br />

quante ans auparavant, commandait chez nous une compagnie<br />

d'<strong>Écossais</strong>, Michel Hamilton, qui <strong>en</strong> faisait partie, raconte que,<br />

dans la semaine sainte de l'année 1429, lui et plusieurs de ses<br />

compagnons de pied étai<strong>en</strong>t logés <strong>en</strong> un village nommé Yallet,<br />

assez près de Glisson, et m<strong>en</strong>acés par <strong>les</strong> Bretons, qui t<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<br />

la campagne <strong>en</strong> nombre. Un espion <strong>en</strong>voyé pour faire un rapport<br />

sur <strong>les</strong> <strong>Écossais</strong> étant tombé dans leurs mains, ils le fir<strong>en</strong>t parler<br />

et le p<strong>en</strong>dir<strong>en</strong>t; puis ils prir<strong>en</strong>t la fuite, mais non sans laisser<br />

quelques-uns des leurs au pouvoir des paysans. Parmi <strong>les</strong> pri-<br />

sonniers se trouvait Hamilton, que le poids de sa cuirasse avait<br />

empêché de fuir; il fut m<strong>en</strong>é à Clisson, et p<strong>en</strong>du de la main<br />

même du fils de l'espion, ard<strong>en</strong>t à v<strong>en</strong>ger son père. Du mom<strong>en</strong>t<br />

qu'il s'était vu pris, il avait invoqué sainte Catherine, et fait vœu<br />

de v<strong>en</strong>ir la remercier dans sa chapelle de Fierbois, au cas où elle<br />

1 Andrew Stuart, G<strong>en</strong>eal. Hist. ofïhe Stewarts, etc., p. 169.<br />

2 Thaumas de la Thaumassiere, Histoire de Berry, etc., liv. IX, ch. IV, p. 697.<br />

— Béatrix d'Apchier était l'une des dames de Bonne de Berry, comtesse d'Arma-<br />

gnac <strong>en</strong> 1434, qui lui fit un legs par testam<strong>en</strong>t; elle épousa John Stuart <strong>en</strong> 1446.<br />

(Anselme, Hist. généal. et chron. de la maison roy. de Fr., t. III, p. 817, E.)<br />

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