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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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338 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

de nature à irriter le souverain de ce pays. C'est pourquoi non-<br />

seulem<strong>en</strong>t il refusa toute coopération active, mais il souleva des<br />

difficultés contre le départ du duc d'Albany, sous couleur qu'il<br />

ne pouvait se passer des services d'un sujet d'un pareil mérite.<br />

La paix <strong>en</strong>tre la <strong>France</strong> et l'Angleterre fut <strong>en</strong>fin conclue, et,<br />

à la demande de Louis XII, <strong>les</strong> <strong>Écossais</strong> y fur<strong>en</strong>t compris, mais<br />

<strong>en</strong> des termes qui sembl<strong>en</strong>t indiquer à des histori<strong>en</strong>s un relâ-<br />

chem<strong>en</strong>t dans <strong>les</strong> li<strong>en</strong>s qui unissai<strong>en</strong>t <strong>les</strong> deux pays. Le traité<br />

portait que si, à la notification de la paix, <strong>les</strong> <strong>Écossais</strong> désirai<strong>en</strong>t<br />

y être compris, il ne serait apporté aucune objection à leurs<br />

désirs l ; mais que si <strong>en</strong>suite la moindre invasion avait lieu sur<br />

la frontière, la clause qui <strong>les</strong> compr<strong>en</strong>ait comme alliés de la<br />

<strong>France</strong> serait sans effet. Il ne survint aucune invasion de quel-<br />

que importance, mais de petites incursions de côté et d'autre<br />

vinr<strong>en</strong>t, comme d'habitude, troubler la paix des Marches, et la<br />

difficulté de régler ces sortes d'affaires dans la cour des gar-<br />

di<strong>en</strong>s, avec le désir de remettre toutes <strong>les</strong> mesures de quelque<br />

importance jusqu'à l'arrivée du duc d'Albany, occasionna un<br />

délai de huit mois avant que l'Ecosse n'accédât au traité.<br />

Elle était alors divisée <strong>en</strong> deux partis, l'un anglais, qui avait<br />

à sa tête la reine-mère et le comte d'Angus, l'autre français,<br />

qui embrassait presque toute la nob<strong>les</strong>se et avait <strong>les</strong> sympathies<br />

du peuple. La fatale journée de Flodd<strong>en</strong> était <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>te<br />

à leurs yeux, et un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t naturel de v<strong>en</strong>geance, auquel <strong>les</strong><br />

principes du système féodal ne donnai<strong>en</strong>t que plus d'int<strong>en</strong>sité,<br />

excitait <strong>en</strong> eux de stéri<strong>les</strong> désirs de voir continuer la guerre.<br />

La jalousie de l'interv<strong>en</strong>tion de H<strong>en</strong>ry VIII dans <strong>les</strong> affaires de<br />

l'Ecosse, la certitude que la reine-mère <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ait une corres-<br />

pondance intime avec ce monarque pour le consulter au sujet<br />

de ces mesures publiques qui aurai<strong>en</strong>t dû être réglées par le<br />

1 Pinkerton, the Hislory of <strong>Scotland</strong>, etc., vol. II, p. ISi, 182.

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