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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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506 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

meilleur, grâces à Dieu." Six ans plus tard, Lady Fleming était<br />

elle-même <strong>en</strong> Ecosse et faisait demander un passeport pour re-<br />

v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> <strong>France</strong> par l'Angleterre, <strong>en</strong> compagnie de " Lord Harry<br />

de Valois<br />

1 ."<br />

A chaque instant, il partait de <strong>France</strong> de nos compatriotes<br />

et des <strong>Écossais</strong> porteurs de lettres de recommandation pour la<br />

rég<strong>en</strong>te; il n'y avait pas jusqu'à des Irlandais qui ne vinss<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

Ecosse avec l'int<strong>en</strong>tion d'y servir H<strong>en</strong>ri II 2 . <strong>Les</strong> uns, comme<br />

Robert Crichton, évêque de Dunkeld 3 ,<br />

celui de Galloway, Sin-<br />

clair 4 et le capitaine Gaillard 5 , r<strong>en</strong>trai<strong>en</strong>t au gîte ou à leur<br />

1 Thorpe, Cal<strong>en</strong>dar of State Papers, vol. I, p. 160, n»6; p. 161, n° 14, 15. —<br />

Pareille demande avait lieu deux jours auparavant pour John Clark. (N° 13.)<br />

2 "Madame ma bonne seur, le comte Guillaume Filx-Garrad et le prieur de<br />

Ibcome s'<strong>en</strong> vont par devers vous <strong>en</strong> volunté et délibération de nous faire service<br />

par delà, desquelz je vous prie... recueillir et traicter le plus gratieusem<strong>en</strong>t que<br />

vous sera possible, affm de tousjours <strong>les</strong> <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> ceste bonne volunté et <strong>en</strong><br />

tirer le fruict qu'ilz promett<strong>en</strong>t que l'on peult att<strong>en</strong>dre de g<strong>en</strong>s qui <strong>en</strong> ont le moy<strong>en</strong><br />

comme eulx.... Escript à Saint-Germain-<strong>en</strong>-Laye le xix e jour de avril, M V e xlviij.<br />

— Vostre bon frère, H<strong>en</strong>ry."— A la fin du XVI e siècle, la <strong>France</strong> regorgeait<br />

d'Irlandais qui étai<strong>en</strong>t loin de faire partie de l'aristocratie. D'Aubigné signale<br />

"tous ces Irlandois, leurs femmes et leurs <strong>en</strong>fants, qui meur<strong>en</strong>t de faim par <strong>les</strong><br />

rues de nos vil<strong>les</strong>." (Confession catholique du sieur de Sancy, liv. II, ch. 8.)<br />

L'Étoile raconte que le 10 septembre 1605, comme la reine Marguerite <strong>en</strong>trait aux<br />

Jacobins pour gagner <strong>les</strong> pardons, elle trouva à la porte une pauvre Irlandaise<br />

qui v<strong>en</strong>ait d'accoucher; et à peine était-elle délivrée de son fruit, qui était un<br />

garçon, qu'elle le voulut t<strong>en</strong>ir; et ayant su que M. de Montp<strong>en</strong>sier était là, le fit<br />

son compère et lui donna le nom de H<strong>en</strong>ry. (Journal du règne de H<strong>en</strong>ry IV. A La<br />

Haye, M.DCCXLL, in-8°, t. III, p. 293.) Voyez <strong>en</strong>core p. 364, 365; et le Roman<br />

de la Rose, édit. de Méon, t. I, p. 343, v. 3527.<br />

3 Le cardinal de Lorraine lui donna la lettre suivante, datée de Fontainebleau,<br />

le 2 janvier 1553 : "Madame, monsieur l'evesque [de] Dunkeld<strong>en</strong>, M r Robert<br />

Creichton, retournant de Rome, a passé par ceste court et me faict <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre qu'il<br />

a obft<strong>en</strong>u] toutes <strong>les</strong> s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces nécessaires pour faire apparoir que ledict evesché<br />

[de] Dunkeld<strong>en</strong> luy apparti<strong>en</strong>t; mais pour ce qu'estant par delà, il cr[aint] qu'il<br />

ne luy soit donné empeschem<strong>en</strong>t à l'exécution desdicts s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ces, [pour ce m'a]<br />

prié, oultre ce que le roi vous escript <strong>en</strong> sa faveur, de vous faire ce mot," etc. —<br />

Voyez, sur Robert Crichton, Keilh, an historical Catalogue, etc., p. 96.<br />

* Labanoff, Lettres... de Marie Stuart, etc., 1. 1, p. 23, 24. — Voyez, sur Andrew<br />

Durie, évêque de Galloway, une note de M. Laing, à John Knox, vol. I, p. 261.<br />

8 " Madame ma bonne seur, le cappitaine Gaillard, prés<strong>en</strong>t porteur, <strong>en</strong> retour-<br />

nant par delà pour le faict de sa charge, je n'ay voullu faillir l'accompaigner de la<br />

prés<strong>en</strong>te pour vous dire la bonne et affectionnée volunté <strong>en</strong> quoy je le veoy conti-<br />

nuer de me fere et à vous service, comme il a tousjours bi<strong>en</strong> faict, vous priant

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