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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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Aî LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

hommage aux lumières de ces deux corps, dont le second sur-<br />

tout jouissait d'une réputation universelle 1 , et contribuant, sans<br />

y<br />

pr<strong>en</strong>dre garde, à fortifier l'habitude qu'avait déjà la <strong>France</strong> de<br />

s'immiscer dans <strong>les</strong> affaires de l'Ecosse. S'étant réservé la déci-<br />

sion comme un droit affér<strong>en</strong>t à la couronne d'Angleterre, c'est-<br />

à-dire comme suzerain de l'Ecosse, il prononça <strong>en</strong> faveur de<br />

Jean de Baliol, qui lui prêta serm<strong>en</strong>t le 26 décembre 1292.<br />

Peu de temps après, une querelle, suivie de viol<strong>en</strong>ces réci-<br />

proques, s'étant élevée <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> habitants de Dieppe et des Cinq-<br />

Ports, le roi d'Angleterre <strong>en</strong>joignit à tous <strong>les</strong> étudiants de la<br />

Grande-Bretagne, tant anglais qu'écossais, de quitter la <strong>France</strong>.<br />

Pareil ordre fut donné à tous <strong>les</strong> g<strong>en</strong>s de deçà la mer établis à<br />

Paris, mais il ne reçut pas d'exécution, sans doute par suite<br />

des réclamations adressées au monarque 2 .<br />

En 1295, le clergé d'Ecosse voulant exciter le peuple à secouer<br />

le joug de l'Angleterre, rechercha l'appui de la <strong>France</strong>. Deux<br />

évêques, ceux de Saint-André et de Dunkeld , s'étai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>dus<br />

sur le contin<strong>en</strong>t le jour de la Saint-Laur<strong>en</strong>t de l'année précéd<strong>en</strong>te,<br />

déguisés <strong>en</strong> marchands de laine, et avai<strong>en</strong>t dévoilé leurs projets<br />

au roi de <strong>France</strong>, <strong>en</strong> réclamant le secours de ses armes. Quelque<br />

temps après leur retour, ils assurèr<strong>en</strong>t à leurs compatriotes que<br />

le roi donnait la main à leur <strong>en</strong>treprise, et qu'il avait fait mettre<br />

à la mer une flotte considérable chargée de soldats, d'armes, de<br />

chevaux et de munitions. L'évêque de Saint-André avait même<br />

<strong>en</strong>voyé à Berwick des armes de prix et des ornem<strong>en</strong>ts pontifi-<br />

caux comme preuve de la réalité de ce concours. Dans la nuit<br />

du 1 er novembre 1295, la flotte française voulut profiter du<br />

mom<strong>en</strong>t où <strong>les</strong> habitants de la côte serai<strong>en</strong>t occupés à leurs<br />

dévotions, et s'apprêtait à <strong>les</strong> surpr<strong>en</strong>dre; mais une affreuse<br />

1 " Universitas Parisi<strong>en</strong>sis est in toto orbe famosa, auth<strong>en</strong>tifia ia determinatione<br />

veritatis in casu dubio." (Bul., Ilist. univ. Paris., sec. VI, t. IV, p. 577.)<br />

2 Chronicon de Lanercost , A. D. 1293, p. 150.

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