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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. %3<br />

partie par un poissonnier d'eau douce de Paris, nommé Jean<br />

Pmsart, ci qui lui connaissait une grosse somme d'arg<strong>en</strong>t pro-<br />

wiiiiiit de la v<strong>en</strong>te du poisson p<strong>en</strong>dant le carême, complota de le<br />

voler. Il se cacha dans le logis du poissonnier, et, minuit v<strong>en</strong>u,<br />

il vint ouvrir la porte à trois <strong>Écossais</strong>, ses complices, dont l'un<br />

s'appelait Morlemer, dit YÉcuyer 1 , et l'un des deux autres<br />

Thuiiias le Clerc, ou plutôt Clarke. Une somme de 2,500 livres<br />

tournois fut ainsi volée. Pour la recouvrer, toutes dilig<strong>en</strong>ces<br />

fur<strong>en</strong>t faites; si bi<strong>en</strong> que, le jour même du vol, le principal au-<br />

teur fut trouvé aux Carmes, où il s'était réfugié comme dans un<br />

asile inviolable ; il <strong>en</strong> fut tiré et am<strong>en</strong>é chargé de fers au Châ-<br />

telet. Là, il confessa que <strong>les</strong> <strong>Écossais</strong>, ses complices, avai<strong>en</strong>t eu<br />

la totalité de l'arg<strong>en</strong>t. L'un d'eux n'eût pas tardé à rejoindre le<br />

brigandinier, n'euss<strong>en</strong>t été deux autres <strong>Écossais</strong> de la garde du<br />

roi qui voulur<strong>en</strong>t tuer <strong>les</strong> g<strong>en</strong>s chargés d'arrêter leur camarade,<br />

et t<strong>en</strong>tèr<strong>en</strong>t de le faire évader. L'autre ayant été trouvé t<strong>en</strong>ant<br />

franchise dans Sainte-Catherine du Val des Écoliers, ne se r<strong>en</strong>-<br />

dit qu'après avoir b<strong>les</strong>sé plusieurs des g<strong>en</strong>s du prévôt de Paris ;<br />

il fut am<strong>en</strong>é tout sanglant au Châtelet, où il confessa son crime<br />

et dont il ne sortit que pour être p<strong>en</strong>du et étranglé au gibet de<br />

Paris, le jeudi 46 mars 1474 2 .<br />

L'écrivain qui nous fournit cette anecdote rapporte plus loin,<br />

à l'année 1479, l'arrivée à Paris d'Alexander Stuart, frère de<br />

Jacques III et duc d'Albariy, qui, préférant la cour de <strong>France</strong> à<br />

celle de Bretagne, si hospitalière aux <strong>Écossais</strong> 3 , était v<strong>en</strong>u<br />

1 Ou trouve un "Patris Mortimer" le tr<strong>en</strong>te-quatrième homme d'armes de "la<br />

monstre et veue faicte à Villefranclie et Millau <strong>en</strong> Bouergue," le 20 octobre 1469.<br />

2 Le Livre des faits adv<strong>en</strong>us sous Louis XI, p. 311, col. 1 et 2.<br />

3 George Cranstouu, écuyer familier de Jacques III, ayant, à ce qu'il parait,<br />

rempli une mission auprès du duc de Bretagne et séjourne quelque temps à sa<br />

cour, <strong>en</strong> dit, à son retour, tant de bi<strong>en</strong> à son maître, que celui-ci écrivit à son pa-<br />

r<strong>en</strong>t, Jean sire de Rouan, une lettre d'amitié qui existe <strong>en</strong> latin à la Bibliothèque<br />

impériale, dans la collection dite des Blancs-Manteaux, Bretagne 78 D. Elle est<br />

datée d'Édinburgh, le 14 octobre 1477, et porte deux signatures, James et Sciievez.

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