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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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494 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

sous deux formes, <strong>en</strong> latin et <strong>en</strong> français, et je suppose, avec<br />

M. de Montaiglon, que la dernière était moins une traduction<br />

faite par Marie que l'original que lui avait donné son précepteur<br />

pour être mis <strong>en</strong> latin<br />

.<br />

Plus <strong>en</strong>core que cette langue, la poésie française était deve-<br />

nue familière à la fille de Jacques V; elle y avait eu pour maî-<br />

tre Ronsard, qui connaissait l'Ecosse 1 pour l'avoir habitée<br />

comme page de Jacques II. Enfin, toutes <strong>les</strong> correspondances<br />

de Marie de Lorraine avec la cour de <strong>France</strong> s'accordai<strong>en</strong>t pour<br />

donner toute satisfaction à son cœur de mère : "Je vous advise,<br />

Madame, lui écrivait <strong>en</strong> 154-8 le connétable Anne de Montmo-<br />

r<strong>en</strong>cy, que la royne vostre fille continue à si bi<strong>en</strong> se porter <strong>en</strong><br />

toutes choses, que le roy <strong>en</strong> a tout le plaisir et cont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t<br />

que l'on sçauroit p<strong>en</strong>ser. Aussy vous asseuray-je que monsei-<br />

gneur le daulphin <strong>en</strong> est soigneulx et amoureux comme de<br />

s'amye et sa femme, et qu'il est bi<strong>en</strong> ayse à juger que Dieu <strong>les</strong><br />

a faict naistre l'un pour l'autre. Je vous souhaicte souv<strong>en</strong>t icy<br />

pour <strong>les</strong> veoir <strong>en</strong>semble." Le même écrivant quelques années<br />

plus tard à la même princesse que dans un voyage à Notre-Dame<br />

de Gléry, le roi, qui l'avait fait à pied, était v<strong>en</strong>u jusqu'à Blois<br />

y visiter ses <strong>en</strong>fants, qu'il avait trouvés <strong>en</strong> très-bonne santé,<br />

ajoutait : "et <strong>en</strong>tre autres la royne d'Escosse, vostre fille, ayant<br />

tant profficté, depuis que n'avions esté icy, que je ne vous <strong>en</strong><br />

puis dire autre chose, sinon qu'elle est admirable, tant elle<br />

continue <strong>en</strong> beauté et bonne grâce, de quoy ledict seigneur de-<br />

moure <strong>en</strong> merveillcus grant contantem<strong>en</strong>t et souhaicte quelzques<br />

foys que la puissiez veoir. Nous espérons qu'elle ira de bi<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />

myeulx, et que icelluy seigneur <strong>en</strong> aura à sa vye la satisfaction<br />

qu'il <strong>en</strong> a tousjours att<strong>en</strong>due 2 ," etc.<br />

1 Jac, Aug. Thuani historiarum sui temporis, lib. XXX, cap. VIII, ann. 1562.<br />

(Edit. Lond., t. II, p. 189; trad: fr., t. IV, p. 222.)<br />

2 Lettre datée de Blois, le 24 décembre 1551.

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