Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

T)14 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.
pressante, dans laquelle il lui rappelait que c'était la troisième
relative à cette affaire 1 .
A quelque temps de là, Henri H recommandait à la même
princesse la requête de l'un des archers de sa garde écossaise
nommé John Acheson, que nous fait ainsi connaître la lettre
du roi. Du vivant de Jacques V, on avait commencé à fortifier
près de Leith, sur l'héritage dudit Acheson, un havre nommé le
Port du Moulin, destiné à recevoir des navires à tous vents et
marées. Dès le commencement, le père du requérant avait dé-
pensé une grosse somme en vue de la promesse que le roi lui
avait faite de pourvoir l'un de ses enfants de quelque bénéfice.
Cette promesse ne s'étant point réalisée, les fortifications avaient
été interrompues, bien que cet endroit fût l'une des principales
descentes et avenues du pays et royaume d'Ecosse. Acheson
offrait de faire à ses dépens deux entrées de deux " boullevoirs
pour la seureté d'icelles," pourvu qu'en retour on voulût, suivant
la promesse de Jacques Y, donner à l'un de ses enfants jusqu'à
1,000 livres de rentes en bénéfices, ou bien une pension de
pareille somme sur la première abbaye vacante en Ecosse.
Henri II donna à John Acheson, qui se rendait en son pays, une
lettre de recommandation pour la régente. Il la termine en
priant cette princesse de permettre à son archer de lever et d'a-
mener en France jusqu'à cent chevau-légers écossais, dont le roi
lui avait accordé la charge et capitainerie, "ayant veu, ajoute-
t-il, la bonne volonté qu'il a de s'employer en mon 2
service ."
1 Balcarres Papers, vol. I, folio 68. — Ou a déjà vu, p. 466, not. 2, la prise
d'un pirate écossais et l'exécution de trente hommes de l'équipage, composé
d'Anglais, d'Écossais et de Français. La Mothe Fénelon, dans une dépêche du
15 février 1569, représente la mer comme infestée de pirates, la plupart français,
écossais, flamands et '' saulvaiges irlandoys." (Recueil des dépêches, etc., t. I,
p. 191, 192.) — 11 ne faut pas oublier que les Écossais des Hautes-Terres et des
Hébrides étaient encore appelés Mandais, entre les années 1600 cl 1603. (Ghani-
bers, Domeslic Armais ofScolland, vol. I, p. 371, 372.)
2 Balcarres Papers, vol. I, fol 49.