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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 489<br />

<strong>les</strong> 111, et à laquelle se rapporte certainem<strong>en</strong>t l'allusion <strong>en</strong>fantine<br />

de la lettre XXIÏ, écrite de Compiègne le 25 août 4554.<br />

L'adresse de la X e lettre nous révèle le nom d'un autre com-<br />

pagnon d'études de Marie Stuart, dont la prés<strong>en</strong>ce est d'autant<br />

plus curieuse que ce n'est plus une jeune fille, mais un garçon.<br />

Dérouté parla forme latine de ce nom (Quarlocoius), M. de<br />

Montaiglon n'a pu que conjecturer qu'il pouvait appart<strong>en</strong>ir au<br />

fils de quelque noble écossais v<strong>en</strong>u <strong>en</strong> <strong>France</strong> avec sa jeune<br />

reine, sans rechercher s'il ne s'agirait point de Gareloch <strong>en</strong><br />

L<strong>en</strong>nox et quel pouvait être le porteur du titre qu'une maison<br />

de Mack<strong>en</strong>zie joignait à son nom 1 .<br />

<strong>Les</strong> autres correspondants de Marie Stuart sont son oncle le<br />

fameux duc de Guise (lettres XXIII, XXIY), et le Dauphin Fran-<br />

çois, qui ne devait pas tarder à être son mari. Une d'el<strong>les</strong>, la<br />

XVIII e<br />

, est adressée à un personnage dont on ne s'att<strong>en</strong>drait pas<br />

à r<strong>en</strong>contrer le nom ici, au grand réformateur Calvin. La lettre<br />

est de 1554, et il est curieux de remarquer qu'une édition latine<br />

de son livre X Institution chresti<strong>en</strong>ne avait été publiée par Robert<br />

Esti<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> 1553. Comme personne ne l'ignore, une partie du<br />

livre est occupée par la négation du purgatoire, et la lettre roule<br />

précisém<strong>en</strong>t sur ce point. Fut-elle <strong>en</strong>voyée? Ce n'est pas pro-<br />

bable. <strong>Les</strong> autres (je ne parle pas des lettres adressées à Éliza-<br />

beth, qui devai<strong>en</strong>t être des versions pour elle), étant destinées<br />

à des amis et des par<strong>en</strong>ts qui étai<strong>en</strong>t curieux et fiers de voir<br />

<strong>les</strong> progrès de l'instruction de Marie, fur<strong>en</strong>t certainem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>-<br />

voyées; mais la lettre à Calvin se prés<strong>en</strong>te sous un jour diffé-<br />

r<strong>en</strong>t. Une communication d'une telle princesse à un semblable<br />

personnage aurait été trop importante pour être aisém<strong>en</strong>t ad-<br />

mise, d'autant plus que la jeunesse de l'écrivain eût montré<br />

que la lettre lui était dictée et conséquemm<strong>en</strong>t avouée. M. de<br />

1 Douglas, Baronage of <strong>Scotland</strong>, etc., vol. I, p. 392-394.

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