14.07.2013 Views

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES FRANÇAIS EN ECOSSE. 401<br />

visions, peut-être même ébranlé par l'approche d'un prince que<br />

le bruit public représ<strong>en</strong>tait suivi d'une armée 1 , l'empereur avait<br />

opéré sa retraite. François 1 er<br />

,<br />

satisfait de voir l'<strong>en</strong>nemi hors de<br />

ses États, <strong>en</strong>voya le Dauphin au-devant du noble étranger. H<strong>en</strong>ri<br />

le r<strong>en</strong>contra à la Chapelle près de Tarare 2 , et l'emm<strong>en</strong>a à Lyon,<br />

où le roi chevalier le combla d'honneurs et d'att<strong>en</strong>tions. Jac-<br />

ques ne manqua pas d'y mettre à profit son séjour pour acheter<br />

de riches tissus 3 .<br />

De Lyon, à ce qu'il paraît, le Dauphin am<strong>en</strong>a le roi d'Ecosse<br />

à Blois, où se trouvait alors François I er<br />

, et là l'illustre étranger<br />

vit Madeleine, l'aînée des fil<strong>les</strong> de <strong>France</strong>, qui devait lui faire<br />

oublier Marie de V<strong>en</strong>dôme. Madeleine apparut au jeune prince<br />

dans un chariot, car elle était malade, dit Pitscottie, et ne pou-<br />

vait <strong>en</strong>durer le oheval; à peine l'eût-elle vu, ajoute le chroni-<br />

queur, qui a l'air d'écrire un roman, qu'elle devint amoureuse<br />

de lui, au point de déclarer qu'elle n'aurait jamais d'autre mari,<br />

au grand déplaisir des conseils d'Ecosse et de <strong>France</strong>; car il<br />

avait été certifié par <strong>les</strong> docteurs et médecins qu'<strong>en</strong> raison de sa<br />

longue maladie elle était hors d'état d'avoir des <strong>en</strong>fants, et<br />

qu'elle ne sortirait de <strong>France</strong> pour aller à l'étranger qu'au péril<br />

de ses jours 4 . Objet de tant d'amour, le jeune roi dut <strong>en</strong> être<br />

touché, aussi bi<strong>en</strong> que de la grâce de Madeleine, qui, toute<br />

1 Lindsay de Pitscottie, the Cronic<strong>les</strong> of <strong>Scotland</strong>, éd. by Dalyell, t. II, p. 362.<br />

— "... aux premières nouvel<strong>les</strong> qu'il avoit eues de la déc<strong>en</strong>te de l'Empereur <strong>en</strong><br />

Prov<strong>en</strong>ce, dit Mezeray, il arma seize mille hommes <strong>en</strong> son pais pour v<strong>en</strong>ir au<br />

secours du Roy, sans <strong>en</strong> estre prié," etc. (Histoire de <strong>France</strong>, liv. LVI, t. II,<br />

p. 1000.)<br />

2 Joann. <strong>Les</strong>l., de Rébus gesfis Scotorum, lib. IX, p. 422.<br />

3 Accounts of the Lord High Treasurer of <strong>Scotland</strong>, A. D. 1537; apud Rob.<br />

Pitcaim, Criminal Trials in <strong>Scotland</strong>, vol. I, part I, p. *289. — A la page précé-<br />

d<strong>en</strong>te, il est question d'étoffe pour faire un vêtem<strong>en</strong>t à un prêtre français.<br />

4 The Cronic<strong>les</strong> of <strong>Scotland</strong>, vol. II, p. 367, 368. — Peu porté <strong>en</strong> faveur de cetle<br />

union, " le Conseil, dit Mezeray, ne jugea pas qu'il fût séant de l'esconduire, qooy<br />

qu'il sembloit que ce fût faire tort à la fille du duc de V<strong>en</strong>dôme qu'il avoit déjà<br />

fiancée, et que mesme le roy François avoit adoptée pour fille, comme future Reine<br />

d'Escosse." (Histoire de <strong>France</strong>, liv. IAII, t II, p 1000.)<br />

vm. I. 26

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!