14.07.2013 Views

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

436 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

raison. Dans un petit livre de cette époque intitulé <strong>les</strong> M<strong>en</strong>us<br />

Propos, l'un des interlocuteurs dit, au milieu de c<strong>en</strong>t sottises,<br />

il est vrai :<br />

J'ay la consci<strong>en</strong>ce aussi large<br />

Que <strong>les</strong> houseaux d'un Escossois l .<br />

De là sans doute l'expression de pied tfEscot, qui avait cours<br />

dans le s<strong>en</strong>s de pied plat, du temps de Louis XIII. Au quatrième<br />

livre de son Virgile travesti, Scarron fait dire à Didon :<br />

Que maudit soit le pied d'Escot,<br />

Et <strong>les</strong> pieds d'Escots qui le suiv<strong>en</strong>t!<br />

Le 22 mai 4540, Marie de Guise eut un fils, qui reçut le<br />

nom de Jacques, comme son père. Le cardinal de Lorraine<br />

s'empressa d'<strong>en</strong> faire complim<strong>en</strong>t à sa nièce <strong>en</strong> ces termes :<br />

"Madame, je ne vous sçaurois assez declairer Taise et l'honneur<br />

que ce nous est à tous ceulx de vostre maison d'avoir <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du<br />

l'heureuse nouvelle qu'il a pieu à Dieu de vous donner ung beau<br />

filz; de quoy je loue Nostre-Seigneur et le remercie de tout mon<br />

cueur, vous asseurant, Madame, que le roy <strong>en</strong> a esté autant<br />

ayse comme si luy-mesmes <strong>en</strong> eust eu ung... Madame, le roy<br />

<strong>en</strong>voie au roy vostre mary trois chevaulx d'Espagne et un cour-<br />

1 G.-Dup<strong>les</strong>sis, Bibliographie parémiologique, etc. Paris, 1847, in-8°, p. 129.<br />

— Villon, dans son grand Testam<strong>en</strong>t, v. 1214, parle des hauts gorgerins d'<strong>Écossais</strong>;<br />

et l'un de ses contemporains dit des jeunes g<strong>en</strong>s du XV« siècle qu'ils se costu-<br />

mai<strong>en</strong>t à l'écossaise :<br />

Hz chant<strong>en</strong>t hault, respond<strong>en</strong>t bas:<br />

Hz parl<strong>en</strong>t françois et latin;<br />

Puis ilz s'habill<strong>en</strong>t de satin<br />

En g<strong>en</strong>darmes et advocatz,<br />

En Escossois, <strong>en</strong> Biscaïn<br />

A la mode deCarp<strong>en</strong>tras.<br />

,<br />

{<strong>Les</strong> Droitz nouveaulx de Co/uillart, édit. de 1723, p. 42.)<br />

Un lexicographe du comm<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t du XVII e siècle, Cotgrave, a recueilli<br />

l'expression de magot escossois, qu'il r<strong>en</strong>d par a coot, or moorh<strong>en</strong> : j'avoue que je<br />

ne me r<strong>en</strong>ds pas compte de l'origine de cette locution figurée. Peut-être le mot<br />

magot est-il pris ici dans le s<strong>en</strong>s de margot, c'est-à-dire de pie, <strong>en</strong> écossais mag;<br />

mais il resterait-à démontrer que nos alliés apprivoisai<strong>en</strong>t la poule de Barbarie.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!