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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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400 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

recevait, répondit : "Jamais Breton ne fit trahison. " Avec Isa-<br />

beau d'Albret, sa femme, il donna l'hospitalité dans son château<br />

de Blain à Marie, qui s'arrêta <strong>en</strong>core à Nantes. De là, elle fut<br />

m<strong>en</strong>ée à Saint-Germain, où la cour se trouvait alors, et où<br />

H<strong>en</strong>ri II la reçut et la traita comme un père 1 .<br />

Le 3 septembre, Antoinette de Bourbon écrivait à sa fille :<br />

"Madame, j'ay receu ungne joye que ne vous sarès dire, ayant<br />

seu l'aryvée de nostre petite royne estre, avec santé, telle que<br />

la sarions bi<strong>en</strong> désirer. J'ay pitié de la peine que je p<strong>en</strong>ce ares<br />

porté durant son veage et avant ayés ouy son arrivée par deçà,<br />

et ausy de ce que pouvés avoir santy à son partem<strong>en</strong>t. Yous<br />

avés eu si peu de joye <strong>en</strong> ce monde, et tant accoustumé avoir<br />

peines et soucy, que je croy ne savés presque pleus que s' et de<br />

p<strong>les</strong>ir, synon qu'<strong>en</strong> set abs<strong>en</strong>ce et perte vous espérés ung repos<br />

à sete petite créature, avec honneur et tant bi<strong>en</strong>, se Dieu p<strong>les</strong>t,<br />

et pleus que jamès. Je vous espère vous voir <strong>en</strong>cores quelque-<br />

fois av<strong>en</strong>t mourir ; car sy luy p<strong>les</strong>t permestre [que] <strong>les</strong> choses<br />

par delà se conduys<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bi<strong>en</strong> et que toust se puist recouvrer,<br />

et toutes <strong>les</strong> choses termyner et demourer <strong>en</strong> paix, <strong>les</strong> places<br />

myses <strong>en</strong> surté de capitaines et g<strong>en</strong>s surs pour le roy et vous,<br />

quy ne sera plus que ung, lors vous pourés asem<strong>en</strong>t loyser le<br />

lyeu pour tant qu'y vous plera, et v<strong>en</strong>yr ung jour par-desà voir<br />

vos anffans et tant de personnes quy vous sont proches et quy<br />

tant le désir<strong>en</strong>t, et ung peu vous resjouyr avec vos amys. Ce-<br />

p<strong>en</strong>dant créés, Madame, qu'à nostre petite royne je feré et<br />

ty<strong>en</strong>dré main il soit faict tout tel trestem<strong>en</strong>t que le désirés. Je<br />

partiré, se Dieu p<strong>les</strong>t, sete semaine pour l'aler treuver le pleus<br />

tost que je pouré et la conduyre, sellon le comm<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t du<br />

roy, à Sainct-Germain avec mons r le Dauphin, pour, après y<br />

1<br />

II existe une lettre de H<strong>en</strong>ri II sur l'arrivée de Marie Stuart <strong>en</strong> <strong>France</strong>, dans<br />

une note des Mémoires de Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, à l'année 1348.<br />

(Collect. Petitot, l série, t. XXIV, p. 11.)

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