14.07.2013 Views

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

384 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

devait assurer <strong>les</strong> véritab<strong>les</strong> intérêts de son fils ;<br />

mais l'aveugle<br />

passion de cette princesse pour H<strong>en</strong>ry Stewart l'<strong>en</strong>traînait dans<br />

une autre voie, et le comte d'Arran ne songeait qu'aux si<strong>en</strong>s.<br />

Tous deux, quoique recevant déjà 4-0,000 francs du roi de<br />

<strong>France</strong> 1 ,<br />

étai<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>dus à l'Angleterre et constituai<strong>en</strong>t <strong>les</strong> chefs<br />

du parti anglais. Celui du parti français était, p<strong>en</strong>dant l'abs<strong>en</strong>ce<br />

du rég<strong>en</strong>t, le cardinal Beaton, qui, cep<strong>en</strong>dant, ne paraissait<br />

point mal disposé <strong>en</strong>vers l'Angleterre 2 . L'abs<strong>en</strong>ce continuelle du<br />

duc à l'étranger et le peu de fonds qu'il y avait à faire sur une<br />

coopération active du monarque français, alors occupé de sa<br />

campagne <strong>en</strong> Italie, avait grandem<strong>en</strong>t affaibli l'influ<strong>en</strong>ce de ce<br />

seigneur, et la majorité de la nob<strong>les</strong>se détestait le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

de la reine. Il fut donc résolu de frapper brusquem<strong>en</strong>t un coup<br />

pour punir son obstination et assurer la prédominance des inté-<br />

rêts de l'Angleterre.<br />

Un parlem<strong>en</strong>t fut assemblé à Édinburgh ;<br />

<strong>en</strong>tre autres mesu-<br />

res, il décida que la rég<strong>en</strong>ce du duc d'Albany, par suite de son<br />

abs<strong>en</strong>ce continuelle, était finie, et qu'à sa place le royaume se-<br />

rait gouverné par un conseil de rég<strong>en</strong>ce composé du chancelier<br />

Beaton, de l'évêque d'Aberde<strong>en</strong>, des comtes d'Arran et d'Argyle,<br />

et présidé par la reine. <strong>Les</strong> trois Etats avai<strong>en</strong>t à peine siégé une<br />

semaine, que cette princesse, m<strong>en</strong>acée par une levée de boucliers<br />

d'une partie de la nob<strong>les</strong>se, était obligée de chercher un asile<br />

dans le château d'Édinburgh et s'y r<strong>en</strong>fermait avec le comte de<br />

Murray, qui était dévoué aux intérêts de la <strong>France</strong>, et qui se<br />

mit à agir de concert avec un anci<strong>en</strong> secrétaire du duc d'Albany,<br />

peut-être Jean de Barbon 3 . De sa retraite, cette princesse et le<br />

1 Ms. Cotton., Caligula, B. I, folio 289-294. (La reine Marguerite au duc de<br />

Norfolk, 13 octobre 1524.) — Pinkerton, History of<strong>Scotland</strong>, vol. II, p. 248.<br />

2 Ms. Cotton., Caligula, B. VI, folio 389 verso. (Le Docteur Magnus et R. Radclyff<br />

au cardinal Wolsey, 15 novembre 1524.)<br />

s Ms. Cotton., Caligula, B. I, folio 124 recto et verso. Le Docteur Magnus et<br />

Radclyff au cardinal Wolsey, Edinburgh, 2fi novembre 1524, date d'une lettre de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!