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Les Écossais en France, les Français en Écosse - Electric Scotland

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332 LES ÉCOSSAIS EN FRANCE.<br />

g<strong>en</strong>t ; et à l'occasion d'une ambassade partant de Stirling pour<br />

la cour de <strong>France</strong>, il eut l'assurance de déclarer qu'il avait cons-<br />

truit une paire d'ai<strong>les</strong> artificiel<strong>les</strong>, à l'aide desquel<strong>les</strong> il se faisait<br />

fort de voler jusqu'à Paris, et d'arriver longtemps avant <strong>les</strong> am-<br />

bassadeurs. Il s'élança du mur du château de Stirling, dit l'évê-<br />

que <strong>Les</strong>ley; mais il ne tarda pas à tomber sur le sol et se cassa<br />

la cuisse, accid<strong>en</strong>t qu'il se hâta d'expliquer par la mauvaise qua-<br />

lité de certaines plumes employées à la construction des ai<strong>les</strong> 1<br />

et qui donna lieu aux vers satiriques de Dunbar intitulés : Off<br />

the f<strong>en</strong>ycit Frcir of Timgland*.<br />

Le véritable nom de cet empirique, dont <strong>Les</strong>ley fait un Itali<strong>en</strong>,<br />

était Jean Damiane, et il parut pour la première fois à la cour<br />

d'Ecosse <strong>en</strong> qualité de médecin français. Il gagna bi<strong>en</strong>tôt <strong>les</strong><br />

bonnes grâces du roi par ses connaissances <strong>en</strong> chimie et ses pré-<br />

t<strong>en</strong>tions extravagantes, de façon à vivre, lui et ses serviteurs,<br />

complètem<strong>en</strong>t, à ce qu'il paraît, aux frais de la royauté, et on<br />

le trouve commodém<strong>en</strong>t établi dans son laboratoire au palais,<br />

recevant de temps <strong>en</strong> temps diverses sommes d'or qu'il se faisait<br />

fort de multiplier. Cette occupation n'était pas cep<strong>en</strong>dant la<br />

seule de notre homme; après que <strong>les</strong> mystérieux travaux du<br />

jour avai<strong>en</strong>t pris fin, maître Jean avait l'habitude de jouer aux<br />

cartes avec le souverain, procédé par lequel il faisait probable-<br />

m<strong>en</strong>t passer l'arg<strong>en</strong>t du trésor royal dans sa bourse d'une façon<br />

aussi efficace que par ses manipulations chimiques. Du salpêtre,<br />

un soufflet, deux grands alambics, des mortiers de cuivre, du<br />

charbon et des vases nombreux, de forme, d'usages et de noms<br />

divers, sont m<strong>en</strong>tionnés dans <strong>les</strong> comptes du trésorier qui se<br />

1 <strong>Les</strong>l., de Rébus gestis Scolorum, etc., p. 331, A. D. 1507. — Cette anecdote <strong>en</strong><br />

rappelle une autre rapportée par Ralph Sigd<strong>en</strong>, dans son Polychronicon, liv. VI<br />

(Gale, Historiae Britannicae... Scriptores XV, vol. III, p. 284, A. D. 1065), et <strong>les</strong><br />

études de Léonard de Vinci sur la possibilité de se sout<strong>en</strong>ir dans l'air. (Libri, His-<br />

toire des sci<strong>en</strong>ces mathématiques <strong>en</strong> Italie, etc., t. III, p. 44, 215-218.)<br />

2 The Poems nf William Dunbar, vol. I, p. 39-44. Cf. vol. II, p. 237-241.<br />

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