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Le travail psychique de victime: essai de psycho-victimologie

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Dans tous les cas, quelle que soit la surface, juridique ou <strong>psychique</strong>, sur laquelle les débats<br />

s’instruisent, ce <strong>travail</strong> peut se réifier et donner lieu chez le victimé à la conviction, transitoire ou<br />

durable <strong>de</strong> sa participation active, ou complicité, à l’événement. Deux problématiques victimales en<br />

ressortent selon qu’il reste fixé aux possibles raisons <strong>de</strong> sa survenue ou aux modalités <strong>de</strong> son<br />

déroulement, l’une et l’autre à tord beaucoup trop fréquemment assimilées à <strong>de</strong> la culpabilité.<br />

Dimension<br />

<strong>de</strong> la<br />

Responsabilité<br />

Problématique victimale TYPE 1<br />

Syndrome victimal d’auto-reproche <strong>de</strong> motivation complice<br />

Fixation à la question d’éventuels motifs personnels à la survenue <strong>de</strong><br />

l’événement.<br />

Question symptôme: qu’ai-je désiré, quel projet avais-je, pour que cela<br />

advienne ?<br />

tel-00658758, version 1 - 11 Jan 2012<br />

<strong>Le</strong>s problématiques<br />

<strong>de</strong> la participation à<br />

l’événement<br />

Problématique victimale TYPE 2<br />

<strong>Le</strong> syndrome victimal d’auto-accusation <strong>de</strong> comportement complice<br />

Fixation au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> participation au déroulement <strong>de</strong> l’événement<br />

Question symptôme : qu’ai-je fait, ou que n’ai-je pas fait, pour que cela se<br />

déroule comme cela s’est déroulé ?<br />

a) <strong>Le</strong>s problématiques victimales TYPE 1 et le Syndrome victimal d’auto-reproche <strong>de</strong> motivation<br />

complice<br />

C’est à ses normes <strong>de</strong> vie que se réfère ici le sujet : quelque chose en lui l’a voulu et ce sont<br />

ses supposés motifs personnels qu’il s’attache à rechercher. Il en résulte un sentiment éprouvé<br />

comme incoercible, et pourtant mentionné parfois comme irrationnel mais incoercible par le sujet<br />

lui-même, <strong>de</strong> responsabilité.<br />

Il n’est pas étonnant que certains auteurs aient fait du trauma la résultante d’une collusion entre un<br />

désir inconscient, ou un fantasme, et sa survenue effective dans le réel : le sujet se trouverait alors<br />

brutalement confronté à la réalisation <strong>de</strong> quelque chose qu’il a inconsciemment désiré, mais pas<br />

voulu, le faisant basculer dans un vécu <strong>de</strong> faute insupportable, d’où trauma. Ainsi C. Janin, à partir<br />

d’une réflexion sur le problème complexe du rapport <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors ou plus justement objet<br />

réel/objet <strong>psychique</strong>, en vient à concevoir une forme particulière <strong>de</strong> trauma par<br />

« détransitionnalisation <strong>de</strong> la réalité » :<br />

C’est le cas, par exemple, lorsqu’un sujet se trouve confronté à un événement qui vient redupliquer un<br />

fantasme : l’enfant confronté à une séduction réelle, reduplication dans la réalité, du fantasme<br />

Pignol, Pascal. <strong>Le</strong> <strong>travail</strong> <strong>psychique</strong> <strong>de</strong> <strong>victime</strong> : <strong>essai</strong> <strong>de</strong> <strong>psycho</strong>-<strong>victimologie</strong> - 2011

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