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La généalogie de l'espace comme "champ de bataille ... - Archipel

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Paquerot). Aux yeux du droit international, le concept d'humanité n'a pas encore <strong>de</strong><br />

représentation légitime et institutionnelle politique dans <strong>l'espace</strong> international<br />

(paquerot, 2002 : 93). Il faudra <strong>de</strong>s limites à la souveraineté et à la liberté pour pouvoir<br />

parler d'un patrimoine commun <strong>de</strong> l'humanité qui ne soit pas une défense du droit<br />

d'exploitation et d'appropriation. En référence aux interventions américaines par<br />

rapport à la Convention <strong>de</strong>s Nations unies sur le droit <strong>de</strong> la mer, Paquerot rend compte<br />

<strong>de</strong> leur défense étriquée <strong>de</strong> l'égalité <strong>de</strong> droit dans le libre accès en s'assurant que les<br />

« grands fonds pourront être prospectés et utilisés par tous les États sans<br />

discrimination» (Paquerot, 2002 : 74). Dans l'Espace, ils veulent ainsi agir <strong>comme</strong> le<br />

souverain, qui peut agir autrement pour le bien <strong>de</strong> l'humanité (?), en disant préserver<br />

pour tous le libre accès - tous, <strong>comme</strong> le concept d'humanité, renvoyant ici à <strong>de</strong>s amis<br />

<strong>de</strong>s États-Unis, <strong>de</strong>s partenaires et <strong>de</strong>s alliés. Cela signifie d'emblée que les adversaires<br />

sont <strong>de</strong>s ennemis privés, et non publics, parce qu'ils sont criminalisés et non respectés<br />

<strong>comme</strong>Justus hostis, <strong>comme</strong> égaux.<br />

Cela se déci<strong>de</strong> donc politiquement; et, dans un sens schmittien, c'est le détenteur du<br />

pouvoir souverain ou celui qui peut déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l'exception - ce qui en fait alors le<br />

souverain selon Schmitt - qui assure un ordre juridique. Le problème qui se pose est<br />

celui <strong>de</strong> la limite <strong>de</strong> la souveraineté étatique; les États ne veulent pas cé<strong>de</strong>r <strong>de</strong> leur<br />

souveraineté pour un contrôle supraétatique - une instance internationale - pouvant<br />

agir au nom <strong>de</strong> l'humanité: « Si la conscience d'un intérêt commun peut leur permettre<br />

<strong>de</strong> se percevoir en tant que "communauté internationale", les États se considèrent<br />

encore bien souvent <strong>comme</strong> les seuls représentants légitimes <strong>de</strong> 1'humanité, qui<br />

pourtant les dépasse» (Paquerot, 2002 : 110). À l'instar <strong>de</strong> Janell Watson, nous dirions<br />

ainsi<br />

that the u.S.-centered nomos that replaced Schmitt's jus: publicum Europaeum is still based on a<br />

division between dominant states and weaker nations who, to varying <strong>de</strong>grees, are subjugated by the<br />

strongest. Today, international law applies to ail nations recognized by international bodies such as<br />

the United Nations, but the formulation and implementation ofthis law is dominated by an expan<strong>de</strong>d<br />

set of fully sovereign territorial states, the heirs of the European or<strong>de</strong>r that en<strong>de</strong>d in the 1890s<br />

(Watson, 2005: 351).<br />

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