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La généalogie de l'espace comme "champ de bataille ... - Archipel

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langage sécuritaire employé par le prési<strong>de</strong>nt Bush est propre au régime gouvernemental<br />

<strong>de</strong> sécurité nationale, dans l'ordre contemporain global marqué par la mondialisation<br />

néolibérale, le discours pour la liberté <strong>de</strong> Bush signifie une liberté globale pour l'État<br />

américain. Autrement dit, la liberté <strong>de</strong>vient une liberté <strong>de</strong> faire et une liberté d'action<br />

pour les États-Unis:<br />

Rather we are consi<strong>de</strong>ring the freedom possessed and wiel<strong>de</strong>d by sovereignty both conceptual and<br />

material, as realised in and through the mo<strong>de</strong>m national security state and its partner, capital; the<br />

freedom unleashed by mo<strong>de</strong>rn science, technology and organisational rationality and then<br />

transformed into enormous structures of security, govemment, surveillance and military force. We are<br />

concerned with the freedam, channelled and enabled in such ways, ta da and ta mak.e ... ta imagine,<br />

alter, preserve ar ta <strong>de</strong>stray patentially everything that lives and exists (Burke, 2005 : 317; c'est nous<br />

qui soulignons).<br />

Or, il va sans dire que le discours <strong>de</strong> Bush sur la liberté est plus que<br />

rhétorique: « Bush's freedom is not an aberration, either in tenns of American history<br />

or the Western enlightenment, but mobilises a conception and politics of freedom<br />

reaching into the centre of our mo<strong>de</strong>rnity - into our images of progress, knowledge,<br />

community, certainty, security and being» (Burke, 2005 : 316).<br />

Pour bien saisir le discours étatique <strong>de</strong> la sécurité nationale qui s'affirme <strong>comme</strong> la<br />

légitimité <strong>de</strong> la souveraineté, il s'avère nécessaire <strong>de</strong> s'immiscer, par le biais <strong>de</strong>s textes,<br />

dans la psyché <strong>de</strong> l'élite politique américaine qui s'intéresse à la sécurité nationale.<br />

D'emblée, on se rend compte assez vite que « [t]he end ofthe Cold War need not mean<br />

the end of Cold War metaphysics. The carefully nurtured ambiguity characteristic of<br />

postwar culture does not simply disappear; it is articulated in new ways» (Dolan,<br />

1994: 79). Depuis plusieurs années déjà après la fin <strong>de</strong> la guerre froi<strong>de</strong>, les<br />

planificateurs américains cherchaient à élaborer une politique <strong>de</strong> défense cadrant avec<br />

le nouveau contexte stratégique imposé par la menace terroriste transnationale. Si la fin<br />

<strong>de</strong> la guerre froi<strong>de</strong> n'a pas amené la création d'un équivalent du National Security Act<br />

<strong>de</strong> 1947 ou du NSC-68 pour orienter la politique <strong>de</strong> sécurité nationale, les événements<br />

du Il septembre 2001 ont fourni cette opportunité.- Les terroristes islamistes radicaux<br />

se sont suppléés aux communistes soviétiques dans les discours sécuritaires américains.<br />

Les États-Unis combattent ainsi un ennemi qui n'est représentatif d'aucune<br />

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