tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

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LE MUSÉE IDÉAL
miner — comme à Londres ou à Cassel — ils contiennent
trop de documents indispensables à la science, mais il faut
les loger de telle sorte que le visiteur ne soit pas obligé, à
chacune de ses visite, d'en traverser l'encombrement.
Que tout ce qui est secondaire demeure accessible. Mais
d'un accès facultatif et non pas imposé. Chacun y trouvera
son compte.
Je regrette de devoir constater que lors de l'élaboration
des plans de nouveaux Palais destinés aux Musées royaux
de Bruxelles (Mont des Arts) feu Balat, feu Maqùet et
feu Acker n'ont reçu d'autre programme que celui d'édifier
de vastes bâtiments à belles façades monumentales.
La distribution intérieure de ces bâtiments ne fut en
aucune façon envisagée, il était sous-entendu qu'elle serait
subordonnée à l'architecture extérieure et s'arrangerait
des hauteurs d'étage, des possibilités d'éclairage et des
accès qu'une belle ordonnance de façades avec terrasses,
pilastres, colonnes, croisées, toitures ou dômes permettrait
d'envisager. Je suis porté à croire que si l'on eût pensé
d'abord au contenu et préparé le contenant de façon à
le bien exposer, en tenant compte des nécessités d'un bon
classement des œuvres par écoles et en prévoyant le développement
logique des collections, les plans établis par ces
hommes de talent susciteraient moins de critiques fondées.
PAUL LAMBOTTE.