tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

EMILE DANTINNE 197
une nuits, Victor Chauvin a publié de nombreux travaux
et, sur l'histoire des contes orientaux, il ne reste peutêtre
rien à glaner après lui.
D'autres études plus longues embrassent généralement
les rapports de l'Orient musulman et de l'Occident chrétien.
La grande érudition de Victor Chauvin et ses vastes
connaissances linguistiques, son amour enthousiaste et sa
vaillance patiente et laborieuse le disposaient à l'entreprise
de travaux synthétiques, critiques ou bibliographiques. Le
8 mai 1890, l'Académie royale de Belgique lui décernait
le prix Stassart pour son Etude sur la vie et les travaux
de Nicolas Clénard, le célèbre orientaliste belge du 16 e
siècle. Bientôt, Victor Chauvin publia diverses études sur
l'orientalisme et les orientalistes en Belgique : Pierre Burgraff,
Ammonius, J.-N. Paquot, Ch. Houry... puis une
série de petites biographies dans la docte Biographie nationale:
Plumyœn, Paquot, G. de Ruysbrceck, de Neusen,
Pruyssenaere de la Wostyne et J. Sauter.
Entretemps, le savant professeur apportait sa collaboration
à diverses revues d'érudition : Centralblatt fur Bibliothekswesen,
le Journal asiatique, la Revue de l'Instruction
publique où il donnait d'importantes études sur l'histoire
de la philologie orientale, sur l'imprimerie et le
livre en Orient... Le Muséon qu'honorait également la collaboration
de Victor Chauvin publia quelques-uns de ses
travaux d'exégèse bibliqueoù il donne la solution définitive
de plusieurs questions philologiques controversées depuis
plus d'un siècle.
Sous le titre de Belgium persicum, il écrivit, pour les
Mélanges De Harlez, une histoire des études iraniennes
en Belgique.
III
Quelle belle gerbe forme aussi le selam diapré de ses
études sur le wallon, de ses discours si spirituels et si
malicieux à la Société liégeoise de littérature wallonne !