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tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

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382 LES SALONS ET LES ATELIERS<br />

c'est le sensitif et le sensuel, avec <strong>de</strong>s idées, et qui connaît tout<br />

l'art et tous les frissons. Ses trois portraits : femme, enfant, jeune<br />

fille, contenant chacun cette trinité, sont d'une rare cuisine psychologique<br />

où le diable a mis les épices, ainsi jeune fille au bonnet,<br />

jeune femme blon<strong>de</strong>, et profil <strong>de</strong> soleil.<br />

Lynen est toujours varié et épisodique, autant plume que pinceau.<br />

Le maître très grand <strong>de</strong> la troisième salle, c'est Valerius <strong>de</strong><br />

Sae<strong>de</strong>leer. Oh! grâce à quelque bonne étoile, il n'a pas apporté<br />

au siècle un métier nouveau ! Il a apporté mieux : tout l'amour,<br />

tout le soin, toute la science, toute la passion <strong>de</strong> nos anciens Flamands.<br />

Voyez la ferme <strong>de</strong>s Flandres ; voyez après l'orage. C'est<br />

un héritage nommé en quelques mots, mais quelle gloire et quel<br />

triomphe !<br />

Verhaeren ne se lasse pas et ne nous lasse pas non plus, ce qui<br />

est merveille, <strong>de</strong> sa gamme, somme toute étroite, <strong>de</strong> ses belles<br />

harmonies <strong>de</strong> rouges, <strong>de</strong> verts, <strong>de</strong> jaunes.<br />

Près <strong>de</strong> ces somptuosités, voici cette triste humanité créée par<br />

Laermans avec une si compatissante sympathie.<br />

Richard Viandier, un maître du paysage forestier. Un conscient<br />

lui aussi, grand cœur, œil fin <strong>de</strong>vant les automnes, les matins et les<br />

soirs.<br />

Opsomer, Vierin, sont parents talentueux, mais un peu monotones.<br />

Enfin, dans la salle finale, Orner Coppens, appliqué, laborieux<br />

et ari<strong>de</strong>. Pourquoi? Hamesse, qui est toujours ému; Mme Lacroix,<br />

dont nous avons parlé <strong>de</strong>rnièrement à propos <strong>de</strong> son exposition du<br />

Cercle Artistique et dont nous citerons toutefois, ici, Campine, une<br />

chaumière dans la nuit claire; Dierick, bien flou et heurté; Fichefet,<br />

pittoresque; Artot, académique; Janssens, revenu, enfin, à plus<br />

<strong>de</strong> modération dans ses chambres en série et dont le talent gagne<br />

à cette nouvelle sincérité.<br />

Trois artistes sont à mettre à part dans cette salle : Camille<br />

Lambert, dont nous parlons plus loin à propos <strong>de</strong> son exposition<br />

du Cercle Artistique, car il est, ici, indigne <strong>de</strong> lui-même; Oleffe,<br />

qui m'indigne par sa forme à la diable, mais <strong>de</strong> qui un ar<strong>de</strong>nt<br />

défenseur m'a fait convenir qu'il y a dans la gran<strong>de</strong> toile trois<br />

morceaux <strong>de</strong> premier ordre : la tête <strong>de</strong> la jeune femme du pot<br />

sur la table; Henri Ottevaere enfin, dont la peinture n'est pas toujours<br />

heureuse, mais qui manifeste constamment un sens émouvant<br />

du tragique.<br />

La sculpture : De Rud<strong>de</strong>r sait composer une figure avec équi<strong>libre</strong>,<br />

notamment ce groupe d'une mère et d'un enfant. Braecke ne nous<br />

montre guère, cette fois, que du métier et <strong>de</strong> la conscience.<br />

Philippe Wolfers, créateur toujours heureux <strong>de</strong> rythmes gracieux

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