tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

à fr. 2.00). — Le Matérialisme qui n'a jamais
pu satisfaire que les primaires incapables
d'aller au delà de ses conceptions simplistes,
perd du terrain de jour en jour au
profit du spiritualisme. Evolution curieuse
que cette rébellion de l'esprit contre une
doctrine quasi officielle, parce que si favorable
aux politiciens. Dans ces cent pages,
l'auteur nous montre les origines de ce
mouvement, sa marche progressive, ainsi
que les recherches sur la mystique, l'occulte
et le psychisme qui peut-être mèneront
un jour le monde à la Vérité.
CHARLES RÉGISMANSET : Les Lauriers
salis (un vol. in-18° à fr. 3.50). — Voici
comment M. Charles Régismanset entrevoit
l'avenir, celui de la France s'entend:
Une guerre entre son pays et l'Allemagne
deviendra sous peu indispensable. L'arrogance
du Kaiser montant de ton, il cherchera,
dans le conflit, une diversion. Les
bandes teutonnes passeront la frontière,
mais le patriotisme français les arrêtera.
Quelques batailles gigantesques laisseront
la victoire indécise et l'Europe effrayée
fera conclure un armistice, puis une paix
définitive. Alors entreront en scène socialistes,
syndicalistes et autres pêcheurs ou
eau trouble qui déchaîneront la guerre civile.
Cela n'est peut-être pas si mal imaginé
et cela sert, en outre de thème à un
beau roman.
Chez P. V. Stock.
ABEL FAURE : Justin Pinard (un vol. in-
18° à fr. 3.50). — M. Abel Faure n'aime
pas l'Université : Ses professeurs, des automate
imbéciles qu'il apparente à Diafoirus
et à Brid'oison, lui apparaissent comme des
fonctionnaires routiniers, débitant des paroles
couvennes, en échange d'un salaire déterminé?
Son Justin Pinard, élève studieux,
sans imagination et sans personnalité, finit
professeur en Sorbonne et doyen de la
Faculté des Lettres. Les maîtres de l'Université
sont des ânes, c'est entendu, mais
où est le remède? A son fort en thème, l'auteur
oppose Jean Fabert, un vrai poète,
qui meurt de faim pour avoir manqué, dans
sa vie, de décision et de volonté. Alors
quoi?
BIBLIOGRAPHIE
Chez Georges Crés.
RAYMOND LAURAINE : La Communion des
Vivants (un vol. in-18° à fr. 3.50). — Après
un prêtre catholique et avant un pasteur
protestant, Jacques Thurier, libre penseur,
a parlé dans un meeting de relèvement
moral. Peu après, il se trouve aux prises
avec de graves difficultés ; Il aime une
jeune personne croyante et pratiquante dont
ses parents ne veulent point pour bru,
parce qu'elle est fille d'un criminel. Doit-il
passer outre ou doit-il sacrifier son amour?
Il va prendre conseil auprès du prêtre et,
de cet entretien, il sort décidé à épouser
et à moitié converti; sa fiancée fait le reste.
P. DE ROSAZ : A la dérive (un vol. in-18
à 3.50). — Le destin de plus d'un homme
flotte, à la dérive, comme une épave. Ainsi
la pensée et l'observation du poète se firent
pour un moment ici ou là et lui suggèrent
d'écrire des poèmes évoquant ce qu'il a vu
ou éprouvé au hasard de sa fantaisie.
ED. GUERBER : L'Art Héroïque (un vol.
in-18 à fr. 3.50). — C'est un long poème
écrit « moins pour célébrer Vénus que
Minerve » et par lequel l'auteur entend
sacrifier à un lyrisme nouveau qu'il appelle
celui de l'Intelligence et de la Volonté,
par opposition à celui de la passion et du
sentiment.
L'oeuvre est dédiée à... Charles IX, roi
de France, artisan de la paix dans un royaume
en ruine.
Chez Garnier frères.
EMILE BAVARD : Le Style Louis XIII (un
vol. in-18 ill. à fr. 3.50). — Dans ce coquet
volume comme dans les autres de la même
collection, artistes, amateurs, collectionneurs,
antiquaires, écoliers, gens du monde
trouveront la plus attrayante des initiations.
Une langue élégante et précise, un caractère
pratique et documentaire en font le
guide rêvé du délicieux, mais parfois décevant
paradis des merveilles de l'Art.
PAUL ANDRÉ.
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