tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

tous des cochons », lisez la désopilante fantaisie
de M. Jacques Nayral. Elle vous divertira
beaucoup plus que les nouvelles qui
complètent le volume et que vous parcourez
sans grand enthousiasme.
FR. HEDBEL : Les Nibelungen (un vol.
in-8 à fr. 5). — C'est la première fois que
la célèbre trilogie est traduite en français.
M. J. Van der Velden a réalisé cette tâche
avec une conscience habile. II a fait précéder
son texte d'une intéressante étude sur
la personnalité morale de Hebbel.
RENÉ LOUIS-DOYON : Petit bréviaire de
l'Amitié et Eug FIGUIÈRE : Petit bréviaire
de la Volonté (Deux petit vol. in-12 ill. à
fr. 0.60). — Dans la mignonne et charmante
collection des « Petits Livres d'Heures
» prennent place ces deux brèves dissertations
piquantes sur la Volonté, sur
l'Amitié où les auteurs ont dépensé le meilleur
d'une aimable philosophie.
LUCIEN ROLMER : L'éloge de la Grâce
(un vol. in-18° à fr. 4). — M. Lucien
Rolmer dédie ce volume à un ami, en ces
termes : « Voici une suite de cris, d'arpèges,
d'appels, de réponses, d'éloges, de
» querelles, voici un concert de visions et
» de doutes, de dithyrambes et de condamnations,
et je n'ose assurer que ce livre
me semble un vrai livre de critique littéraire...
Si ces pages vont vous offrir
» quelques critiques, elles vous offriront des
» critiques chantées. J'ai lu avec chaleur
» quelques œuvres contemporaines et j'ai
» traduit les pensées que me présentaient
» ces lectures et j'ai écrit dans ma musi­
» que les jugements que je portais. «
Et ce faisant, M. Lucien Rolmer a écrit
un vrai et un beau livre de critique compréhensive
et impartiale !
GEORGES JARY : Les Derniers Berbères
(un vol. in-18 à fr. 3.50). — Comme excursion
de printemps, traverser un pays en
pleine effervescence guerrière, cela n'a rien
de banal et c'est pourtant ce que fit, en
1912, M. Georges Jary. De Tanger il passa
à Fez, où, dès son départ, éclatait la terrible
insurrection que l'on sait, et, de là,
BIBLIOGRAPHIE
iragna l'Atlantique. Son récit, aussi coloré
qu'animé se termine à Casablanca et il
fait regretter que le voyage n'ait pas été
poussé plus loin.
Chez P. V. Stock et Cie.
H.-B. MARRIOTT WATSON : Les Aventuriers
(un vol. in-18 à fr. 3.50). — Une belle
histoire de brigands en plein XIX e siècle.
Rien n'y manque : Antique château féodal,
pont levis, herse, donjon, créneaux, oubliettes,
boiseries à panneaux basculants, couloirs
secrets, etc. etc., sans oublier le trésor
caché, au temps des Stuart, et qu'il s'agit
de retrouver. Tout cela fait une salade
affreusement compliquée, qui trouvera toutefois
un nombre de lecteurs suffisant pour
dédommager les éditeurs des frais de traduction.
FRANK T. BULLEN ; Idylles de la Mer (un
vol. in-18° à fr. 3.50). — A quarante ans,
Frank T. Bullen, lorsqu'il publia sa célèbre
Croisière du Couhald, était tout à fait
inconnu, ce qui ne veut pas dire qu'il fût
resté désœuvré jusque là : A neuf ans,
il courait le port de Londres, en quête
de travail et de pain. Embarqué comme
mousse, il navigue jusqu'à 26 ans. Un
emploi de bureau lui procure ensuite sa
matérielle, puis sa plume suffit à le faire
vivre. Esprit essentiellement observateur,
ses longues courses sur les Océans lui ont
inspiré sur le peuple de la Mer et sur les
spectacles que celle-ci offre à qui sait regarder,
des pages admirables dont Kipling
peut dire, en commençant sa préface :
a C'est immense : il n'y a pas d'autre
mot. »
ARTHUR SCHNITZELER : Anatole (un vol.
in-18 à fr. 3.50). — Anatole, le héros de
l'écrivain autrichien, est un jeune viennois
qui fait la noce, c'est-à-dire qui s'amuse
comme on s'amuse dans tous les pays du
monde, puisqu'il est convenu que c'est se
donner du plaisir que d'avoir de nombreuses
maîtresses, successives ou concurrentes, d'aimer,
d'abondonner celles qui aiment et d'être
plaqué par celles qu'on aime, etc. etc..
Ces brèves saynêtes valaient pourtant d'être
livrées au public français, car elles sont
d'une lecture récréative si pas exactement
édifiante.
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