tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Aux AMIS DE LA LITTÉRATURE. — C'est
M. Edmond De Bruyn qui a clôturé la
série de conférences de cet hiver. Il a
parlé du Prince de Ligne dont le prochain
centenaire que l'on célébrera en grande solennité
à Belœil met la curieuse et séduisante
personnalité à l'ordre du jour.
Le lettré averti, l'artiste original et délicat,
le parleur élégant et précis qu'est
M. De Bruyn a évoqué de façon piquante
et hautement intéressante à la fois le premier
et illustre écrivain « belge » d'expression
française.
A LA MAISON DU LIVRE. — M. Louis
Titz, Professeur d'esthétique des Arts décoratifs
à l'Académie royale des Beaux-
Arts, fera le mercredi 4 mars 1914, à
S h. 1/2 du soir, une conférence sur
« L'Héraldique dans la Décoration du Livre
moderne ».
Mme Grandjean-Springael fera, le vendredi
20 février 1914, à S h. 1/2 du soir,
une conférence sur « Quelques Idées sur
la Littérature enfantine ».
LA SOCIÉTÉ NOUVELLE, fait, auprès des
écrivains et gens de théâtre une enquête
sur « Le Théâtre belge ».
THÉÂTRE DE L'ALHAMBRA. — Depuis le
13 janvier, la troupe de l'Alhambra joue
tous les soirs et le dimanche en matinée,
avec le succès le plus joyeux, une opérette
nouvelle de M. Eysler, un des compositeurs
les plus fêtés pour le moment en
pays germaniques.
Le Joyeux Mari fera à Bruxelles une
longue et brillante carrière.
Location : tél. A. 9625.
LES CONCERTS
4 e CONCERT POPULAIRE. — M. Vincent
d'Indy le dirigea. La musique française
de ses disciples ou collaborateurs en composa
le programme : Fauré, Debussy, Duparc,
de Bréville.
Rien de trop déroutant pourtant. Les
œuvres choisies n'avaient rien de révolutionnaire
ni d'exagérément abscons.
Les mélodies (Duparc, de Bréville) ont
été chantées délicieusement par Mlle Vorska
que nous aurons dit-on, l'occasion d'entendre
à la Monnaie lors de la prochaine
reprise de l'Etranger,
MEMENTO
Au piano Mlle Aussenac mit en admirable
valeur une Ballade de G. Fauré. Le
triptyque du Jour d'été à la Montagne de
M. d'Indy est une de ces symphonies descriptives
dans la composition de laquelle
un auteur peut montrer toutes les ressources
de sa science de l'orchestre, de la
valeur des timbres, du sens des rythmes
et de l'harmonie.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE. — Le célèbre
Pablo Casais toujours tant fêté à Bruxelles
est venu cueillir une fois encore les
plus brillants lauriers. Très bien secondé
par M. G. Lauwereyns il a exécuté avec
cette perfection de virtuosité et d'expression
qui le caractérise un copieux programme
aussi varié qu'intéressant.
RÉCITAL CLOSSON. — Choix de morceaux
tendant à mettre en valeur une
vélocité et une souplesse extraordinaires
des dix doigts de cet habile pianiste :
Sonate appassionata, Staccato de Rubinstein,
Mephisto-Valse de Liszt, 10 e Rapsodie,
etc.
SÉANCE DE SONATES GODENNE-SZIGETI.
— Beaucoup de goût et d'homogénéité
dans l'interprétation de deux sonates de
Brahms, une autre de Pierné, assez anodine,
une pittoresque Suite de Goldmark.
Le style très pur de M. Szigeti a fait
beaucoup d'impression.
LIEDER ABEND FRIEDA LAUTMANN. —
Sachant qu'elle excelle plutôt à rendre
avec un sentiment très compréhensif la
pensée la plus nuancée des auteurs qu'à
faire étalage d'une voix éclatante et très
étendue, Mlle Lautmann avait composé un
judicieux programme : Beethoven, Brahms,
Schubert, Schumann et, allemand encore
mais moderne, Max Reger qui ne fut pas
le moins goûté.
CONCERT MARIÉ DE L'ISLE. — DAVID
BLITZ. — Mlle Marié de l'Isle — une inoubliable
Carmen — fut longtemps une étoile
de l'Opéra Comique. Elle a gardé l'habitude
de la virtuosité, de l'expressive interprétation
qu'exige le théâtre, et cela même
dans des airs classiques qui, ma foi, se
sont très bien accommodés de cette intensité
pourtant ennemie du vrai style.
M. Blitz est surtout un pianiste au mécanisme
jamais en défaut.
JEAN NEUFVILLES.