tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles
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Chez Eugène Fasquelle.<br />
ABEL BONNARB : La Vie et l'Amour<br />
(un vol in-18 à fr. 3.50). — Peut être bien<br />
que les unions longuement préparées et<br />
arrangées par la vie, comme le fut celle<br />
<strong>de</strong> Laure Préault et d'André Arlaut, sont<br />
les plus durables, sans doute l'Amour<br />
ctayé par <strong>de</strong> multiples expériences, par <strong>de</strong>s<br />
comparaisons diverses est-il désormais invulnérable.<br />
Tout cela est très possible mais<br />
combien peu pratique! Au fait, voici ce<br />
dont il s'agit : Veuve d'un mari tout au<br />
plus estimé, Laure Préault a rencontré, en<br />
Sicile, le romancier André Arlaut. Une<br />
belle flambée <strong>de</strong> passion, puis la lassitu<strong>de</strong>,<br />
la jalousie et les amants se quittent, André<br />
tout à fait détaché, Laure encore aimante.<br />
Des années se passent, André a d'autres<br />
maîtresses, Laure essaye en vain <strong>de</strong> s'attacher<br />
à d'autres hommes. Ils se sont presque<br />
oubliés, mais tous <strong>de</strong>ux sentent le vi<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> leur existence et il leur suffit d'une<br />
rencontre pour que leur Amour renaisse,<br />
très fort, tellement fort et sûr qu'ils s'épousent.<br />
Le livre <strong>de</strong> M. Abel Bonnard est une<br />
minutieuse étu<strong>de</strong> psychologique qui enchantera<br />
les abstracteurs <strong>de</strong> quintessence sans<br />
pour cela rebuter les lecteurs moins compliqués,<br />
car c'est une œuvre sincère et<br />
bien écrite.<br />
*<br />
* *<br />
JULES BOIS : L'Eternel Retour : (un vol.<br />
in-18° à fr. 3.50). — Fils d'une génération<br />
résolument incrédule, scientifiquement matérialiste,<br />
orgueilleusement athée, les écrivains<br />
d'aujourd'hui — et non pas les moindres,<br />
M. Jules Bois en est la meilleure<br />
preuve — se reprennent à croire; le besoin<br />
<strong>de</strong> spiritualité que tout homme porte en<br />
soi, les tourmente, les pousse à la recherche<br />
angoissée <strong>de</strong> la vérité. Tendance réconfortante,<br />
à mon sens, car, à n'envisager que<br />
le point <strong>de</strong> vue exclusivement littéraire, elle<br />
incitera toujours à <strong>de</strong>s œuvres plus hautes,<br />
d'une moralité autrement incontestable que<br />
les objections dans lesquelles leurs <strong>de</strong>vanciers<br />
se sont complus, sous les prétextes<br />
artistiques les plus spécieux. Et, encore<br />
qu'un peu ardu, le beau roman, d'une inspiration<br />
singulièrement élevée qu'est L'Eternel<br />
Retour, en est un témoignage édifiant.<br />
Oh ! il contient encore <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong><br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
séduction, les tableaux passionnels y sont<br />
parfois assez montés <strong>de</strong> ton, mais il suffit,<br />
pour qu'il mérite, en même temps, l'épithète<br />
<strong>de</strong> bon livre, qu'après l'avoir lu, on<br />
voie plus clair en soi, que l'on se sente<br />
meilleur ou tout au moins apte, avec un<br />
peu <strong>de</strong> bonne volonté, à le <strong>de</strong>venir.<br />
Chez Ollendorff.<br />
ACHILLE SÉGARD : Mary Causait (Un vol.<br />
in-18 ill. à fr. 5). — Le critique éloquent<br />
et avisé qu'est M. Achille Ségard a voulu<br />
nous faire partager l'estime en laquelle il<br />
lient le talent d'une artiste d'origine américaine,<br />
<strong>de</strong>puis longtemps fixée en France :<br />
Mme Mary Cassatt. I1 lui consacre une<br />
attentive monographie et cette étu<strong>de</strong> comme<br />
les nombreuses planches qui la complètent<br />
nous disent combien est probe le labeur<br />
<strong>de</strong> ce peintre <strong>de</strong> figures, " délicat, énergique<br />
et scrupuleux " dans sa vie comme<br />
dans son œuvre.<br />
HENRI COULON ET RENÉ DE CHAVAGUES :<br />
La Famille <strong>libre</strong> (un vol in-18 à fr. 3.50).<br />
— Ceci n'est point un conte, encore moins<br />
un roman. Faisant suite à un volume publié,<br />
voici cinq ans, par les mêmes auteurs<br />
sous le titre : Le Mariage et le<br />
Divorce <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, La Famille <strong>libre</strong> continue<br />
l'exposé <strong>de</strong>s travaux du Comité <strong>de</strong><br />
Réforme du Mariage, <strong>de</strong>s vœux qu'il a<br />
formulés et <strong>de</strong>s réformes qu'il fit accomplir<br />
pendant les trois années <strong>de</strong> son existence<br />
active, <strong>de</strong> 1905 à 1909. Aujourd'hui, ce<br />
fameux groupement littéraire et juridique<br />
est dissous. De son œuvre néanmoins quelque<br />
chose est resté qui <strong>de</strong>meurera, mais, <strong>de</strong><br />
l'avis <strong>de</strong> M. Alfred Naquet, le Père du<br />
Divorce, dont une lettre sert <strong>de</strong> préface<br />
au présent volume, il a encore énormément<br />
à faire. Quoi? Lisez la Famille <strong>libre</strong> et<br />
vous 1? saurez.<br />
*<br />
* *<br />
GUSTAVE COQUIOT : Paris, Voici Paris!<br />
(un vol. in-18° à fr. 3.50). — Sous une<br />
couverture originale, où l'on voit, <strong>de</strong> dos,<br />
trois femmes fagotées <strong>de</strong> la façon la plus<br />
élégante qui soit — <strong>de</strong>s parisiennes donc<br />
— nous trouvons quelque <strong>de</strong>ux cents pages<br />
consacrées à ces industriels avisés qui font<br />
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